« Bien oui ! » répondait François Legault mercredi soir à une électrice qui lui demandait s'il allait « se battre pour nous » face aux « immigrants qui rentrent présentement » et « nous effacent ». Le chef caquiste cherche maintenant à nuancer sa réponse.

Lors de son passage dans un bar de Rimouski, une dame l'a interpellé et lui a confié son appui à la CAQ « pour une seule raison : l'immigration ».

« Je vais vous donner l'opinion qu'on a, nous, les Québécois, mais que personne n'ose dire, a-t-elle ajouté. On n'a rien contre l'immigration, absolument rien, mais il faudrait penser à nous en premier et ensuite faire rentrer ceux qui peuvent aller travailler, qui sont adaptables, qui ne changeront pas nos coutumes, qui n'effaceront pas nos Noëls, qui n'enlèveront pas nos croix. »

Elle a poursuivi : « Je n'ai rien contre l'immigration, mais rentrez les bons, parce que ceux qui rentrent présentement, ils nous effacent. On veut rester Québécois, nous. Allez-vous vous battre pour nous ? »

« Bien oui ! a aussitôt répondu M. Legault. C'est pour ça qu'on veut, ça a fait du bruit, c'est sûr, on a parlé beaucoup d'immigration, mais en même temps c'est une question de protéger ce qu'on est comme Québécois. » Il a rappelé son engagement d'imposer un test de français et un autre sur les valeurs québécoises aux nouveaux arrivants trois ans après leur arrivée. En cas d'échec, un immigrant n'obtiendrait pas son certificat de sélection du Québec et risquerait l'expulsion, une décision qui relève du fédéral.

Questionné au sujet de ses propos de mercredi soir, François Legault a répondu jeudi qu'« il n'était pas d'accord » avec ce que la dame lui a dit. C'était « trop fort » de soutenir que les immigrants « nous effacent ».

Néanmoins, « je suis d'accord pour dire qu'on protège notre langue et nos valeurs », a-t-il soutenu en anglais.

« Je ne veux pas faire une analyse de ce qu'elle a dit. Mais je suis en désaccord avec le fait que ces personnes n'apportent pas un plus au Québec. Ces personnes apportent un plus. Nous avons juste, pour nous et pour eux, à faire une meilleure intégration. »