À l'instar du chef caquiste, François Legault, Jean-François Lisée estime lui aussi que la réglementation concernant les milieux humides pourrait être assouplie pour faciliter la vie des citoyens des régions, comme en Abitibi-Témiscamingue.

M. Lisée, qui était accompagné du doyen de l'Assemblée nationale, François Gendron, a expliqué lors de son passage à Amos, mardi après-midi, qu'il souhaiterait changer les réglements et leur application « rigide » lorsqu'il est question de milieux humides.

Actuellement, ceux qui souhaitent construire sur ces terres doivent offrir une compensation au gouvernement. Les municipalités de l'Abitibi dénoncent la définition de ce que le ministère entend par milieu humide, ainsi que le calcul déterminant le montant à verser.

En mars 2018, la Conférence des préfets de l'Abitibi-Témiscamingue réclamait une modulation des compensations, ainsi qu'une exemption des périmètres urbains pour la région.

« C'est fou raide ! » a laissé tomber M. Gendron.

« Sur la terre familiale, chez nous, il y a un petit morceau de terre noire faisant partie de milieux humides selon la réglementation d'aujourd'hui. C'est une propriété privée », a-t-il ajouté.

Selon le député sortant, ces milieux sur les terres privées « n'ont pas de valeur écologique ».

La veille, François Legault était lui aussi en Abitibi, à Val-d'Or, où il a formulé des commentaires similaires.

« Est-ce que les réglements manquent de bon sens quand il s'agit des milieux humides ? Actuellement, tout le monde m'en parle dans à peu près toutes les villes au Québec », a indiqué le chef Legault.

« Donc, il y a peut-être des ajustements à faire de ce côté », a-t-il conclu.

« Tant mieux » si M. Legault est d'accord, a indiqué le chef péquiste, qui n'a pas hésité à élargir le débat sur le zonage agricole pour attaquer son adversaire.

« C'est clair que la CAQ est le parti du dézonage », a-t-il lancé.

Avec les informations de Mélanie Marquis