Pas question d'ouvrir des « cafés cannabis » sous un gouvernement caquiste. François Legault n'a pas une once d'intérêt pour l'idée péquiste de permettre aux Québécois de fumer un joint dans un établissement licencié.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) a fermé net la porte à cette suggestion émanant du Parti québécois (PQ), mardi, en mêlée de presse du côté de Chibougamau, dans le Nord-du-Québec.

Selon le dirigeant caquiste, l'ouverture de tels établissements « banaliserait » la consommation de la substance, qui sera légale au pays à compter du 17 octobre, soit un peu plus de deux semaines après le scrutin au Québec.

Il a soutenu qu'il fallait « être prudent avec le message qui est envoyé » et réitéré qu'un gouvernement caquiste hausserait l'âge légal pour consommer la substance à 21 ans plutôt que 18 ans et en interdirait la consommation dans les lieux publics.

Le député sortant du PQ Sylvain Pagé a expliqué mardi matin que son parti préconisait l'ouverture de « cafés cannabis » pour permettre aux Québécois en âge de consommer du cannabis de le faire dans ces lieux, « un peu comme dans un bar ».

Son chef Jean-François Lisée a fait valoir que l'approche péquiste face à la légalisation du cannabis était la « plus équilibrée » et « proche du réel » et balancé que « la CAQ est dans un monde parallèle irréel où les gens de 18 à 21 ans ne consomment pas de cannabis ».

« Vous voulez consommer une bière, de l'alcool, vous allez dans un bar, alors c'est le même scénario », a illustré son candidat Pagé en mêlée de presse.

« Imaginez demain matin si on disait : "On ferme tous les bars du Québec, alors pour consommer de la bière, c'est dans l'espace public". Juste dire ça, vous voyez bien que ça n'a absolument aucun sens », a-t-il fait valoir.

La promesse de légaliser le cannabis a été formulée en campagne électorale par les libéraux fédéraux de Justin Trudeau. Il a respecté cet engagement et laissé aux provinces le soin d'élaborer un cadre réglementaire pour complémenter le sien.