Alors que François Legault a réitéré qu'il ne pouvait donner son appui à la réélection de Michaëlle Jean à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), lundi, Jean-François Lisée s'est rangé derrière la candidate pour garder une représentation québécoise dans l'institution.

Le chef péquiste a toutefois admis lundi que « les carottes étaient cuites » pour l'ancienne journaliste québécoise.

Le règne de Michaëlle Jean à la tête de l'organisation a notamment été marqué par des controverses sur ses dépenses somptuaires. La France a annoncé plus tôt cette année qu'elle appuierait maintenant la candidate rwandaise, Louise Mushikiwabo, pour lui succéder.

Le sort de Mme Jean sera scellé au prochain Sommet de la Francophonie, en Arménie, qui aura lieu les 11 et 12 octobre, seulement quelques jours après les élections québécoises.

En mêlée de presse à Val-d'Or, le chef caquiste François Legault a dit qu'il « réservait sa décision » pour appuyer la candidature québécoise.

Son adversaire péquiste Jean-François Lisée estime toutefois qu'il est important de conserver une présence québécoise dans les hautes sphères de la direction de l'OIF.

M. Lisée a admis avoir des « réserves » sur la candidature de Mme Jean, mais selon lui, rien ne la disqualifie pour la suite.

« On est dans une situation très particulière, où à trois ou quatre jours d'un vote, un nouveau premier ministre va être élu et va devoir naviguer dans une marge de manoeuvre très étroite », a-t-il expliqué en point de presse à Sainte-Agathe-des-Monts.

Selon le chef péquiste, il serait malavisé pour un nouveau premier ministre de « lâcher » sa candidate « sans avoir de preuve lourde sur (sa) compétence ».

Interrogé à savoir si les « carottes sont cuites » pour Mme Jean, M. Lisée a répondu: « oui, bien sûr ».

Le chef libéral et premier ministre sortant Philippe Couillard a continué à appuyer Mme Jean malgré la controverse, après avoir exigé plus de « rigueur » dans sa gestion.

Le gouvernement libéral à Ottawa est aussi derrière Mme Jean, malgré l'opposition des conservateurs.