Pour Québec solidaire, la seule véritable «question de l'urne» pour l'élection générale du 1er octobre est la lutte contre les changements climatiques.

De passage à Carleton-sur-Mer, mardi matin, le porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois a annoncé que son parti mettrait «un terme définitif à l'exploitation des hydrocarbures sur le territoire québécois», s'il prend le pouvoir.

Qualifiant de «drôle de question» le fait de demander aux chefs de partis ce qu'ils considèrent être l'enjeu principal du scrutin, M. Nadeau-Dubois soutient que la lutte contre les changements climatiques devance toutes les autres priorités.

Accompagné de la candidate dans la circonscription de Bonaventure, Catherine Cyr-Wright, le porte-parole a expliqué que pour atteindre les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixées et pour protéger les sources d'eau, Québec solidaire (QS) promet de mettre fin à toute exploitation d'hydrocarbures.

Les solidaires promettent d'adopter un décret pour stopper tous les projets en cours, puis d'adopter une loi interdisant toute future exploitation.

QS dénonce le projet de loi 106 proposé par les libéraux, en vertu duquel le forage dans les lacs et les rivières pourrait être autorisé avec l'appui d'évaluations environnementales indépendantes.

Pour Gabriel Nadeau-Dubois, «c'est bonnet blanc et blanc bonnet» avec les trois grands partis au sujet de l'environnement.

«Le PLQ et la CAQ font mine de s'intéresser à l'environnement, mais leur intention est claire: donner sur un plateau d'argent le sous-sol du Québec aux pétrolières et aux gazières», peut-on lire dans le communiqué publié par QS.

Le parti reproche aussi au PQ une position «mi-figue mi-raisin» en permettant aux projets en cours de se poursuivre.

Disant ne pas croire au potentiel d'avenir des emplois liés aux hydrocarbures, Québec solidaire propose plutôt la création de 300 000 «emplois verts» dans son plan de transition économique.

Le parti suggère notamment la valorisation de la biomasse forestière, la création d'un marché national du bois, des investissements dans l'énergie éolienne et la transition vers un modèle d'agriculture biologique.