Les libéraux reprennent une promesse de la Coalition avenir Québec: augmenter le salaire des enseignants en début de carrière d'environ 8000 $. C'est une hausse de 18%.

« Sur le plan de la rémunération, les mesures sont à toutes fins pratiques les mêmes », mais pour le reste « il y a une énorme différence » entre ce que proposent le Parti libéral et la Coalition avenir Québec en matière d'éducation, a plaidé Philippe Couillard, qui tenait mercredi une conférence de presse dans une cour d'école pour une troisième journée consécutive, cette fois à Rivière-du-Loup.

En mai dernier, la CAQ a annoncé son intention d'abolir les six premiers échelons salariaux si elle est portée au pouvoir.

Les deux premiers ne touchent plus personne puisqu'ils datent de l'époque où la formation universitaire en éducation durait trois ans plutôt que quatre, précisait le parti de François Legault.

Ainsi, selon l'échelle salariale en vigueur depuis le 1er avril dernier, un nouvel enseignant au Québec qui a terminé son baccalauréat en éducation est payé 44 985 $ (échelon 3). Si la majoration prévue par la CAQ était déjà appliquée, ce dernier serait payé au 7e échelon, soit 53 134 $, écrivait La Presse le 24 mai en révélant le plan du parti en éducation.

Philippe Couillard promet exactement la même chose aujourd'hui, à l'approche de la rentrée scolaire: éliminer les six premiers échelons, ce qui donnerait un salaire de départ de 53 134 $ si l'augmentation s'appliquait maintenant.

« On le sait, la pression est grande sur nos enseignantes et nos enseignants, surtout en début de carrière », a souligné M. Couillard. « Les règles font en sorte que, souvent, (ils) se retrouvent avec les classes difficiles. Nous proposons donc de mieux rémunérer les enseignants au cours de ces premières années déterminantes. »

La CAQ estimait le coût de sa promesse à 40 millions de dollars. Le PLQ parle de 60 millions par année à terme. L'augmentation surviendrait en 2021-2022, dans le cadre des prochaines conventions collectives. Les contrats de travail actuels seront échus le 31 mars 2020.

Le PLQ s'engage également à « réviser et rehausser la formation initiale » des étudiants au baccalauréat en enseignement. Philippe Couillard dit avoir l'intention de « mettre à jour » tout ce programme, qui serait complètement révisé. Il compte créer un nouvel « examen national de maîtrise du français » à la fin du parcours universitaire en lieu et place du Test obligatoire de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFÉE). Réussir le test est un prérequis pour obtenir le diplôme. Les libéraux veulent également offrir davantage de formation continue aux enseignants.

Philippe Couillard considère que la plan en éducation qu'il présente depuis quelques jours est « vaste, crédible et ambitieux », accusant la CAQ de proposer « un collage de mesures indépendantes les unes avec les autres ».