Le chef libéral Jean Charest craint que les anglophones boudent les urnes le 4 septembre. Il agite le spectre référendaire pour les convaincre d'exercer leur droit de vote.

Vendredi, au cours d'une entrevue à CJAD, une station de radio privée anglophone de Montréal, il a insisté fortement sur les périls que pourrait engendrer l'abstention pour la communauté anglophone selon lui.

« Si vous restez à la maison, vous risquez d'avoir un référendum que vous ne voulez pas », a-t-il affirmé.

Jeudi soir, dans Marguerite-Bourgeoys, le chef libéral a également plaidé pour que les anglophones se rendent en masse aux urnes pour éviter la tenue d'un référendum sur la souveraineté.

Par ailleurs, il s'est dit prêt à un débat en anglais, se demandant si ses adversaires Pauline Marois et François Legault accepteraient.

Jean Charest a également rappelé aux auditeurs anglophones que son parti souhaite préserver les commissions scolaires alors que la Coalition avenir Québec veut les abolir.

Le PLQ lui-même s'est fait rappeler à quel point ces institutions sont chères à la communauté anglophone. En octobre dernier, les militants libéraux avaient évacué une proposition visant à amputer de moitié le budget des commissions scolaires, une mesure que la ministre de l'Éducation de l'époque, Line Beauchamp, avait appuyée publiquement. Sur le parquet, la charge avait été menée principalement par des militants anglophones.

Plus tard en conférence de presse, M. Charest a souligné que dans les circonscriptions où il y a une «forte population anglophone», le taux de participation aux dernières élections a été «plus bas qu'ailleurs».

Marois refuse un débat en anglais

Pauline Marois a refusé de participer à un débat en anglais. «À ce stade-ci, je ne me sens pas assez à l'aise en anglais, je vous dis la vérité. Peut être qu'à plus long terme, ce serait possible», a-t-elle répondu en anglais.



-Avec Paul Journet