La crise identitaire est réglée au Québec, estime le chef libéral Jean Charest, moins de six mois après le dépôt du rapport de la commission Bouchard-Taylor, qui a divisé la population québécoise en 2007.

«Le débat a été très intense, parfois dur, et c'est le prix à payer quand on s'ouvre sur un débat comme ça. Il faut accepter ça, a dit M. Charest. Mais ça nous a permis de jeter les bases d'un consensus qui est assez large, sur le fait que oui, on doit accepter des gens, mais on doit prendre les moyens de les intégrer.» «Le Québec, dans ce débat, en est sorti grandi», a-t-il ajouté de passage en Mauricie, à quelques kilomètres d'Hérouxville, la municipalité où toute cette crise avait débuté, et dans une région où l'ADQ est rentrée en force aux dernières élections, prônant un discours très identitaire.

Selon le chef libéral, l'affirmation de valeurs communes, la primauté de la langue française, l'égalité entre les hommes et les femmes et la séparation de la religion et de l'État, a permis de rallier la population québécoise, et de clore le débat sur les accommodements raisonnables.

«Je pense qu'on a mis en place un certain nombre de mécanismes, notamment au niveau de la commission des droits de la personne, au niveau de l'intégration, a souligné M. Charest. Donnons à ces mesures la chance maintenant d'opérer.»