Comme l'avait fait le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, il y a dix jours, la chef de Vision Montréal, Louise Harel, demande au gouvernement du Québec de rendre public le rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) sur le projet de réaménagement du complexe Turcot.

Le rapport a été fourni le 11 septembre dernier par le BAPE à la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Line Beauchamp.

Mme Harel veut que «par respect pour les citoyens», la ministre le rende public le plus rapidement possible.

Benoît Dorais, candidat de Vision Montréal à la mairie du Sud-Ouest, a dit ce matin en conférence de presse que ce projet de l'échangeur Turcot crée du stress pour les résidants du quartier.

Si elle élue mairesse de Montréal, Louise Harel s'opposera d'ailleurs aux 166 expropriations que créent les remblais prévus dans le cadre du réaménagement de l'échangeur Turcot.

«Il n'est pas question d'enclaver le quartier», a ajouté Mme Harel. Elle souhaite aussi que le projet soit une oeuvre d'art.

Le professeur Pierre Gauthier, agrégé au département de géographie de l'université Concordia, a fait remarquer que le projet Turcot doit être réalisé en tenant compte des services actuels et futurs en transport en commun mais aussi du potentiel de redéveloppement du secteur.

«La question de l'intégration urbaine est fondamentale, a-t-il dit. Il y a dans le cas du projet Turcot un manque de leadership politique à tous les niveaux et un manque d'imagination. Il faut refaire les devoirs en tenant compte du développement durable.»