Jacques Goyette, candidat à la mairie et chef du Parti municipal de Longueuil (PML), a présenté, hier après-midi, une liste de personnalités qui appuient sa candidature. Il a dit espérer que la campagne électorale à Longueuil «cesse d'être une campagne de dénigrement et commence à être une campagne d'idées».

En plus du maire sortant, Claude Gladu, une dizaine d'hommes d'affaires et du milieu communautaire sont venus témoigner de leur appui à M. Goyette. Plusieurs ont salué son engagement et son dévouement.

 

Selon Jean-Guy Parent, président d'Intercom Service Immobilier, Longueuil a besoin d'un homme d'expérience à la mairie. «L'administration municipale est devenue difficile. Il faut un homme d'expérience. Il n'y a pas de temps à perdre. Il faut continuer le développement immobilier à Longueuil», a déclaré M. Parent.

Paradoxalement, tous les partis politiques municipaux de Longueuil ont dû assurer, ce week-end, qu'ils n'accepteront aucune construction immobilière dans l'île Charron. Le dossier de cette île, située entre Montréal et la Rive-Sud, a été très controversé au cours des dernières années. En 2007, le promoteur immobilier Luc Poirier avait présenté un projet d'aménagement qui prévoyait la construction de 2500 logements dans une section boisée de 20 hectares.

Pour bloquer ce projet, le gouvernement du Québec avait imposé un moratoire de deux ans sur tout aménagement à l'île Charron. Le moratoire se terminera le 19 novembre prochain.

Pour Caroline St-Hilaire, chef du parti Action Longueuil et aussi candidate à la mairie, il est clair qu'il faut préserver à 100% l'île Charron: «Il ne doit pas y avoir de construction immobilière et aucun projet n'aurait jamais dû être prévu dans l'île Charron», dit-elle.

M. Goyette favorise lui aussi la préservation de l'île Charron, même si le schéma initial prévu par son administration y prévoyait des habitations. «Nous n'avons jamais accepté le projet de 2007, qui prévoyait 2500 logements», précise M. Goyette.

Il estime toutefois que «ce n'est pas aux citoyens de Longueuil de supporter seuls les frais de préservation de l'île Charron». Il demande à Québec d'indemniser Longueuil pour les pertes de revenus d'impôt foncier générées par la protection de l'île Charron. «Cet argent sera déposé dans notre fonds vert», dit-il.

Un projet critiqué

Par ailleurs, M. Goyette a fortement critiqué le projet de carte Transp-Or présenté jeudi par Mme St-Hilaire, qui permettrait à tous les citoyens de Longueuil âgés de 65 ans et plus d'utiliser gratuitement les transports en commun.

Pour M. Goyette, cet engagement prouve que Mme St-Hilaire «connaît mal la gestion municipale». «Le budget des transports à Longueuil doit être approuvé par l'agglomération. Je n'ai rien contre l'intention de ne pas faire payer les gens de 65 ans et plus. Mais on ne peut pas faire une promesse comme ça en ne sachant pas si on pourra la tenir», dit-il. Selon lui, la mesure coûtera entre 1,6 et 2 millions.

Mme St-Hilaire refuse de croire que l'agglomération rejettera son projet. «Je pars avec le principe que je vais m'entendre avec les autres villes. Je ne pars pas sur une base conflictuelle. L'heure d'un changement de philosophie est arrivée à Longueuil», dit Mme St-Hilaire. Elle ajoute que si le parti de M. Goyette peut promettre l'ajout de six stations de métro à Longueuil, sa promesse de transport gratuit est tout aussi possible.