Derrière Gérald Tremblay, Louise Harel et Richard Bergeron se profilent un certain nombre d'éminences grises, des conseillers qui les appuient, les entourent, les préparent. À l'échelle municipale, ces conseillers proviennent de tous les horizons de la famille politique québécoise. La Presse vous les présente.

UNION MONTRÉAL

GÉRALD TREMBLAY

Stéphane Forget

 

Rouge libéral

Stéphane Forget, 41 ans, s'engage très tôt en politique dans la circonscription provinciale de Marquette, avec le député libéral Claude Dauphin. Il devient attaché de circonscription de M. Dauphin au début des années 90. Au moment où les libéraux perdent le pouvoir à Québec, il devient conseiller de Liza Frulla, qui est critique, dans l'opposition, de la région de Montréal. Après un bref passage à Radio-Canada, où il suit Liza Frulla, il revient à la politique, au municipal cette fois, sous l'impulsion du conjoint de Liza Frulla, André Morrow, qui s'occupe des communications de Gérald Tremblay. Il est actuellement chef de cabinet du maire.

Martin Tremblay

Un Bleuet à Montréal

Originaire du Saguenay, Martin Tremblay, 33 ans, a suivi un parcours semblable à celui de Stéphane Forget, mais du côté souverainiste. Président du Forum jeunesse du Bloc à la fin des années 90, il devient l'attaché politique du député de Lac-Saint-Jean, Stéphane Bédard, en 1998. Il passe ensuite au cabinet d'André Boisclair, alors ministre de l'Environnement, puis des Affaires municipales. C'est là qu'il fait la connaissance d'André Lavallée, qui occupe le poste de chef de cabinet adjoint. Lorsque Boisclair se présente à la chefferie du Parti québécois, Martin Tremblay fait partie de sa garde rapprochée. Après la défaite de son ami, il rejoint André Lavallée à Union Montréal. Il est devenu attaché de presse de Gérald Tremblay il y a deux ans.

Richard Thériault

Le communicateur professionnel

Richard Thériault, 59 ans, a agi toute sa vie à titre de communicateur professionnel. Il commence sa carrière en tant que directeur des communications au ministère des Affaires municipales, puis au ministère de l'Industrie et du Commerce. C'est là qu'il rencontre Gérald Tremblay, alors ministre de l'Industrie, qui vit sa période de gloire en lançant le concept des grappes industrielles. Il quitte le gouvernement pour travailler au cabinet de Gérald Tremblay, où il est le grand manitou des communications depuis 2002.

VISION MONTRÉAL

LOUISE HAREL

Benoit Labonté

Le numéro deux

Benoit Labonté, 49 ans, maire de l'arrondissement de Ville-Marie, a cédé sa place à Louise Harel en juin dernier à la tête de Vision Montréal, mais il est resté dans le cercle restreint des proches conseillers. Benoit Labonté est issu du milieu des affaires. Il a présidé pendant quatre ans la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Au début des années 90, il avait été chef de cabinet de Paul Martin. M. Labonté est devenu un personnage public après son élection, en 2005, à la mairie de l'arrondissement de Ville-Marie. Il a quitté le parti de Gérald Tremblay avec fracas en septembre 2007, l'accusant de «manquer de leadership».

Francine La Haye

L'amie de toujours

Francine La Haye, communicatrice aguerrie, est une amie de toujours de Louise Harel. Elle l'a connue il y a 30 ans, alors que Louise Harel était présidente de l'association de comté de Montréal-Centre. Mme La Haye a par la suite travaillé au cabinet de René Lévesque pendant cinq ans. Elle a ensuite eu une carrière fructueuse dans le monde des relations publiques. Elle travaille chez National depuis 1991. Elle y occupe actuellement le poste de vice-présidente. Elle conseille bénévolement Louise Harel pendant sa campagne à la mairie. «Je ne travaille pas pour elle à temps plein, mais elle peut me joindre à temps plein», résume-t-elle.

Irène Marcheterre

De Stéphane Dion à Louise Harel

Irène Marcheterre, 41 ans, a passé près de trois ans au cabinet de Stéphane Dion, alors ministre des Affaires intergouvernementales à Ottawa, à la fin des années 90. Elle a ensuite occupé des fonctions de communicatrice en agence, puis est revenue à la politique avec Jean Lapierre, alors lieutenant québécois de Paul Martin. Lorsque Benoit Labonté, dont les allégeances fédéralistes sont bien connues, a été nommé chef de Vision Montréal, il l'a recrutée à titre de directrice des communications. «J'avais le goût de relever le défi de changer Montréal», dit-elle. À son arrivée en tant que chef, Louise Harel lui a offert de diriger sa campagne. C'est donc une fédéraliste notoire qui dirige la campagne d'une souverainiste convaincue.

PROJET MONTRÉAL

RICHARD BERGERON

Émilie Thuillier

L'éternelle écol

La vie d'Émilie Thuillier, 30 ans, conseillère politique de Richard Bergeron, s'est toujours déroulée sous le signe du vert. Après une maîtrise en sciences de l'environnement, elle gère les premiers contrats de ville sur le développement durable. Elle se dirige rapidement vers la politique municipale. «Je me suis rendu compte que pour faire du développement durable en milieu urbain, il fallait que les décideurs s'investissent», dit-elle. Dès 2005, elle se présente à titre de candidate de Projet Montréal sur le Plateau-Mont-Royal. Elle perd de justesse. Elle est actuellement candidate dans l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville.

André Cardinal

La voix de l'expérience

André Cardinal, 69 ans, vice-président de Projet Montréal, est la voix de l'expérience du parti de Richard Bergeron. Il est élu pour la première fois en 1982, à titre de conseiller municipal sous la bannière du Rassemblement des citoyens de Montréal de Jean Doré. Après l'écrasement du RCM, il passe rapidement au parti de Richard Bergeron. Il se passionne pour les questions de gouvernance et réclame des changements majeurs aux réunions du comité exécutif qui, croit-il, devraient se dérouler en public. «Le secret, dit-il, c'est la base de la corruption.»

Magda Popeanu

La scientifique engagée

D'origine roumaine, Magda Popeanu, 53 ans, est ingénieure et enseignante. Elle a toujours été une citoyenne engagée. «J'habitais une rue commerciale et c'était toujours sale. Je suis allée au conseil d'arrondissement. Je n'ai pas aimé l'arrogance des élus.» Elle s'est jointe au parti de Richard Bergeron dès sa formation. Elle est présidente du parti et candidate dans l'arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce.