Perçu selon un sondage Angus Reid Strategies-La Presse mené les 23 et 24 septembre comme étant moins crédible que Louise Harel et Richard Bergeron pour rétablir la transparence dans l'administration municipale, Gérald Tremblay a promis, hier, de «faire le ménage à l'hôtel de ville».

Le sondage a révélé, hier, que 35% des personnes interrogées pensent que Mme Harel, chef de Vision Montréal, est la mieux placée pour rétablir la transparence au sein de l'administration, devant Richard Bergeron, chef de Projet Montréal, qui recueille 22%, et le maire Tremblay, avec 20%.

 

«Je suis en train de nettoyer l'hôtel de ville, a répondu le maire à une question d'une journaliste, lors d'un point de presse. J'ai été le premier maire à nettoyer l'hôtel de ville. Et s'il y a des enquêtes à l'hôtel de ville, c'est parce que je les ai demandées, donc vous ne pouvez pas dire que je ne nettoie pas l'hôtel de ville car je le fais depuis huit ans.»

Le maire n'a pas voulu répondre à plus de deux questions et n'a pas voulu commenter le sondage qui lui donne 35% des intentions de vote contre 40% à Louise Harel et 20% à Richard Bergeron. «Le plus important sondage aura lieu le 1er novembre, a-t-il dit. Ma responsabilité est de rencontrer le plus de citoyens possible et c'est ce que je fais tous les jours.»

Mme Harel a trouvé le sondage inspirant. «Hier, j'ai fait une émission à la télé anglaise de Radio-Canada, aujourd'hui j'ai fait une longue entrevue à la Gazette et demain j'en ferai une à la radio de CJAD. Est-ce que ça vous sonne quelque chose?»

Créditée de 6% des suffrages anglophones, Mme Harel reconnaît qu'elle a du chemin à faire pour convaincre plus d'électeurs anglophones de voter pour elle. «J'ai confiance en la notoriété de nos candidats anglophones, David Hanna (candidat dans Notre-Dame-de-Grâce), Brenda Paris (candidate à la mairie de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce), Jennifer Lee-Barker (candidate dans Jeanne-Mance) et plusieurs autres», a-t-elle dit.

Estime-t-elle que 40% des intentions de vote après deux semaines de campagne est un bon résultat? «Ce qui va compter, c'est le taux de participation. Dans la mesure où il y aura espoir de changement, cet espoir va se matérialiser si ceux et celles qui ne votent pas habituellement vont voter. Dans toutes les démocraties, ce sont ceux et celles qui décident d'aller voter qui font la différence.»

Quant à Richard Bergeron, il se réjouit d'avoir augmenté son résultat de 6% en deux semaines, passant de 14 à 20% des intentions de vote.

«Tout se détermine dans le prochain mois, a-t-il dit. Ce sont les vieux partis contre un nouveau parti, les politiciens de carrière contre le gars sorti de nulle part. Ce duel, il va avoir lieu entre deux esprits, entre deux approches, entre deux philosophies de développement de Montréal, celle dont je suis porteur et celle de l'immobilisme, les manières anciennes que représentent Gérald Tremblay et Louise Harel.»