Le chef libéral Stéphane Dion a souligné son 53e anniversaire de naissance, dimanche, en lançant quelques flèches en direction de ses rivaux, affirmant que son parti était le seul à proposer un équilibre entre le «laissez-faire» des conservateurs et le «socialisme» des néo-démocrates.

«Il n'y a que deux choix pour le gouvernement», a affirmé M. Dion après que des journalistes lui eurent demandé ce qu'il pensait des sondages laissant entendre que le Nouveau Parti démocratique (NPD) pourrait souffler aux libéraux le titre d'opposition officielle.Les électeurs doivent choisir entre une machine conservatrice qui ne voit pas vraiment de rôle social pour Ottawa et un gouvernement libéral qui sait comment mélanger réalité et politique compatissante, a-t-il dit.

M. Dion a rejeté du revers de la main les résultats de sondages accordant au NPD 19 pour cent des intentions de vote - en hausse de cinq pour cent depuis le début de la campagne. Les libéraux obtiennent le soutien de 25 pour cent des électeurs, en baisse de près de 10 pour cent par rapport au résultat qu'ils récoltaient avant le début de la campagne et de cinq pour cent comparativement à celui qui leur a permis de mettre la main sur 103 sièges aux Communes lors du scrutin de 2006.

«Ils sont comme les marées, ils viennent et ils repartent, a-t-il déclaré. De toute façon, je suis là pour me battre dans cette course, pas pour commenter.»

Le dirigeant du NPD, Jack Layton, est un socialiste dogmatique qui freinerait la création d'emplois et dévasterait une économie déjà au ralenti, a estimé M. Dion.

«Le NPD peut vous promettre la lune, mais il tente d'acheter votre vote avec de l'argent de Monopoly», a-t-il déclaré lors d'un rassemblement libéral à Toronto.

Les résultats des sondages démontrent que le soutien accordé au PLC a diminué au cours des trois premières semaines de la campagne, alors que les électrices, en particulier, ont tourné le dos aux libéraux en faveur des autres partis.

M. Dion a courtisé dimanche le vote des femmes, qui ont constitué pendant des années la base du soutien accordé au PLC. Entouré de candidates, il a affirmé que les femmes constituaient une proportion record de 37 pour cent de l'équipe libérale, soit plus que tout autre parti.

M. Dion a aussi attaqué son adversaire conservateur Stephen Harper, lui reprochant d'avoir trop peu défendu le droit des femmes au cours de son mandat.