Le chef conservateur Stephen Harper est certain d'une chose à propos des débats de ce soir et de demain: les coups viendront de tous bords tous côtés.

Il sait qu'il est l'homme à abattre, que tous ses adversaires lui réservent leurs plus dures charges.

«Nous nous attendons à ce que les chefs des autres partis ciblent leurs attaques contre le premier ministre, affirme un stratège proche du chef conservateur. Ils vont l'attaquer de tous les côtés. Les autres chefs essaieront de détourner le débat de l'économie, qui demeure au centre des préoccupations de beaucoup de Canadiens. Ils vont tenter d'attirer l'attention sur les sujets qui ont été au centre des débats ces dernières semaines.»

Ce que craignent les conservateurs cependant, c'est que leurs rivaux ravivent avec un peu trop de panache les affaires Bernier-Couillard, Cadman, Schreiber-Mulroney, leur gestion de la caisse électorale en 2005-2006 (le stratagème du «in and out») et toutes les petites bavures de la campagne.

M. Harper s'est enfermé dans son bunker électoral hier et aujourd'hui pour répéter diverses mises en situation. Ses collaborateurs, dont le ministre Jason Kenney et son attaché de presse Dimitri Soudas, s'ingénient à penser en libéraux, en bloquistes, en néo-démocrates ou en verts pour tenter de lui asséner les pires coups et le préparer aux ripostes.