Stephen Harper a promis mercredi de donner plus de mordant aux lois sur la protection de l'environnement, poursuivant ainsi sa semaine thématique sur la loi et l'ordre.

Un gouvernement conservateur réélu augmenterait les peines minimale et hausserait les amendes pour les crimes graves contre l'environnement. Elles passeraient à un million de dollars pour les particuliers et six millions pour les entreprises.Le chef conservateur a aussi promis d'allouer des pouvoirs d'inspection et de saisie plus grands au gouvernement, ainsi que de former une équipe de procureurs spécialisés dans le domaine afin de traîner les contrevenants en justice.

Stephen Harper a chiffré cette promesse à 238 millions $ sur cinq ans, dont un minimum 25 millions $ annuellement.

« Le choix est clair », a-t-il conclu au terme d'un discours prononcé dans un hôtel de Vancouver.

« Si vous voulez un gouvernement qui a une approche sévère face au crime environnemental, alors vous devriez réélire un gouvernement qui a une approche plus sévère face au crime en général. »

La bataille de la Colombie-Britannique

Les deux principaux adversaires de la campagne, Stéphane Dion et Stephen Harper, étaient à Vancouver mardi soir. Des sondages suggèrent que le Parti libéral éprouve des difficultés dans la province qui détient 36 sièges à la Chambre des communes : celui de la firme Harris-Decima rendu public mardi place même les libéraux au dernier rang des intentions de vote, derrière le Parti vert.

Présentement, le Parti conservateur détient 17 sièges, le NPD 10, les libéraux huit et le Parti vert, un.

Dans son discours d'hier soir, Stephen Harper a dirigé le gros de ses attaques vers le Nouveau Parti démocratique. Il a entre autres tenté de cerner Jack Layton, après que le chef néodémocrate ait ouvert la porte à une coalition avec le Parti libéral. « La Colombie-Britannique a besoin d'une voix forte et indépendante à Ottawa. Pas d'un écho des libéraux », a-t-il dit.

Il a renchérit lors de son point de presse de mercredi matin, en appelant les électeurs de la province à éviter les votes stratégiques.

« Nous demandons aux électeurs et aux électrices de voter pour le parti en qui ils ont confiance pour gouverner le pays, a-t-il dit. Avec la situation actuelle, nous [courrons] un grand danger si des électeurs présument que nous allons gagner. Ils peuvent voter pour d'autres pour des raisons stratégiques et c'est une grande erreur. »

« Si on vote pour une opposition, on aura un autre gouvernement. Et c'est le bilan quand l'Ontario a voté contre le gouvernement de M. Peterson et reçu le gouvernement de Bob Rae, le pire gouvernement de l'histoire de l'Ontario », a-t-il poursuivi.

M. Harper mise sur le fait que la taxe sur le carbone proposée par les libéraux pourrait leur faire mal aux dans la province de l'Ouest, où le gouvernement local vient tout juste d'imposer sa propre taxe sur le carbone.

Or, le chef conservateur fait campagne sur la gestion financière prudente et les baisses d'impôts. « Le choix est très clair : notre parti, notre bilan ou notre philosophie, ou les autres partis qui ont une philosophie pareille », a-t-il conclu.

M. Harper poursuit aujourd'hui sa tournée de la Colombie-Britannique, avec un discours partisan dans le nord de l'île de Vancouver en soirée. Il sera jeudi matin à Victoria et devrait être à Calgary jeudi soir.