«Cette campagne [...] vise à continuer de faire avancer notre économie dans la bonne direction, à baisser les impôts, à réduire nos dépenses et à aider les familles.»

Voilà la réponse qu'a fournie samedi le chef conservateur Stephen Harper, quand les journalistes l'ont questionné, au terme d'un rassemblement organisé à Laval, sur son alliance avec les frères Doug et Rob Ford.

La tirade visait à éviter les sujets controversés qui collent à la peau des deux politiciens torontois : les frères Ford ont été impliqués dans des scandales de drogues, puis taxés d'avoir prononcé des commentaires racistes, sexistes et homophobes.

Surtout, la phrase résumait bien la teneur du discours qu'a prononcé Stephen Harper devant les 300 militants réunis à l'école secondaire Laval Senior Academy. Pendant 30 minutes, le premier ministre sortant a tenté de convaincre la foule que la réélection du Parti conservateur à la tête du pays permettrait à l'ensemble des Canadiens de «garder davantage d'argent dans leurs poches».

«Le NPD, c'est des promesses en l'air et l'économie à terre», a ainsi lancé Stephen Harper. À propos du Parti libéral, le chef conservateur a dénoncé des dépenses «qui ne sont pas abordables, financées par des hausses de taxes et d'impôts et des déficits». «C'est le choix entre la perte d'emplois et la création d'emplois», a-t-il résumé.

À deux jours de la fin d'une campagne qui en aura duré 78, Stephen Harper s'est aussi défendu d'avoir plongé les Canadiens dans une longue campagne électorale. «L'impact de cette élection va durer beaucoup plus longtemps que la campagne électorale, pour au moins les quatre prochaines années, avec des impacts pour des années à venir après ça», a-t-il déclaré, en se disant prêt à prendre part aux hostilités qui marqueront la dernière ligne droite de la campagne, selon lui.

«D'ici à l'élection de lundi, je m'attends à ce que nous soyons attaqués encore plus férocement que nous l'avons été parce que nous sommes dans une élection serrée», a-t-il avancé, avant d'exhorter la foule à élire les candidats conservateurs du Grand Montréal.