Le sort du 5e débat de la campagne fédérale doit être tranché ce mardi midi. Alors que les libéraux insistent pour que le débat Munk prévu le 28 septembre se déroule autant en français qu'en anglais, les organisateurs proposent maintenant aux chefs de répondre aux questions dans la langue de leur choix.

«Si quelqu'un veut glisser quelques mots en Ukrainien ou dans une autre langue, nous n'allons pas l'empêcher, mais la traduction en simultanée se fera seulement en français et en anglais», précise Rudyard Griffiths, qui animera le débat qui doit être télédiffusé et retransmis sur Internet en direct. Lui-même unilingue, l'homme posera uniquement des questions en anglais aux participants, mais ceux-ci pourront ensuite y répondre dans la langue de leur choix.

Le Parti libéral a répondu prendre la proposition en considération. Justin Trudeau a toutefois indiqué plus tôt aujourd'hui que «je ne participerai pas à un débat où il n'y aura pas autant de français que d'anglais». Le NPD a lui aussi indiqué étudier la proposition.

Pour le moment, seul le Parti conservateur a confirmé sa participation, peu importe le format du débat. «On pense que c'est un débat important et nous ne sommes pas ceux qui posent des conditions. Les actions de Justin Trudeau prouvent une autre fois qu'il n'est tout simplement pas prêt», a répondu Catherine Loubier, porte-parole de Stephen Harper.

Même si l'un des trois chefs devait renoncer à participer, les organisateurs se disent prêts à aller de l'avant avec seulement deux participants. «Souvent, la politique étrangère est une note en bas de page durant les élections. Mais alors que le monde vit sa plus grande crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale, ce serait vraiment une occasion ratée de ne pas tenir ce débat sur la politique étrangère durant cette élection», se désole Rudyard Griffiths.