Un gouvernement conservateur réélu ferait de sa principale priorité l'adoption du projet de loi sur les peines d'emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle.

Le premier ministre sortant Stephen Harper en a fait la promesse dans un discours livré à Toronto, mardi. Son administration a déposé en mars dernier un projet de loi en ce sens.

Le chef conservateur a plaidé que les Canadiens comprennent que les criminels les plus dangereux, ceux qui ont commis des crimes «ignobles» ne puissent sortir de prison.

Selon le projet de loi C-53, qui s'appliquerait aux individus reconnus coupables de haute trahison et des crimes «les plus graves», incluant le meurtre prémédité d'un policier ou d'un agent correctionnel et les meurtres associés au terrorisme ou à des enlèvements.

Les personnes reconnues coupables des crimes édictés dans le projet de loi, appelé en anglais «Life means life», ne pourraient sortir de prison avant 35 ans au lieu de 25.

Et le dernier mot ne reviendrait plus à la Commission des libérations conditionnelles du Canada, mais bien au gouvernement, sur la recommandation du ministre de la Sécurité publique, toujours selon la mouture du projet de loi déposé aux Communes en mars dernier.