Le Bloc québécois veut mettre derrière lui l'affaire Gérald Larose, mais le chef libéral Michael Ignatieff a réagi ce matin aux propos controversés du président du Conseil de la souveraineté, qui a traité les libéraux et les conservateurs de «crosseurs professionnels» avant de s'excuser.

«Je n'honorerai pas ce genre de remarques par une réponse directe, dit Michael Ignatieff. Je ne commenterai pas ce type de genre de cheap talk. La raison pour laquelle nous avons eu du succès en tant que pays, c'est que nous avons eu un débat démocratique, même pour notre avenir. Et nous l'avons fait avec dignité et avec respect. Et chaque fois que nous avons eu un débat ouvert, le Canada a gagné. Je suis un fier canadien et je suis fier de la défense fédéraliste de notre pays. J'ai derrière moi des gens qui sont de fiers canadiens, qui ont maintenu l'unité nationale du pays et qui ont convaincu les Québécois de la nécessité de maintenir l'unité d'un grand pays.»

L'ancien syndicaliste Gérald Larose s'est excusé pour ses propos tenus hier lors d'une conférence de presse avec des candidats bloquistes de Montréal. En plus de traiter les politiciens des autres partis fédéraux de «crapules», il a aussi traité le chef du NPD, Jack Layton, «d'imposteur» et de «crapule». Le NPD n'a pas souhaité réagir aux propos de Gérald Larose. «On ne veut pas s'attaquer aux autres, on veut s'attaquer aux problèmes de la société», a dit le chef adjoint du NPD, Thomas Mulcair.

Pour sa part, le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe considère l'incident clos. «Ce n'est pas des propos qui sont acceptables, a-t-il dit ce matin après une réunion à Rivière-du-Loup. Dans la vie, il y a des bonnes choses et des moins bonnes choses, et ça fait partie des moins bonnes choses. Je m'attendais plutôt à une analyse solide dans des termes corrects (de la part de Gérald Larose).»