Les programmes courts qui mènent au brevet d’enseignement sont « une valeur ajoutée » pour les enseignants, estime le cabinet du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, qui ajoute que des universités sont résistantes « au changement ».

Québec réagit aux propos tenus dans La Presse, vendredi, par les doyennes des facultés d’éducation de l’Université de Montréal et de l’Université Laval, Ahlem Ammar et Anabelle Viau-Guay.

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Toutes deux ont fermé la porte à offrir des formations de 30 crédits menant au brevet d’enseignement, une solution proposée par le ministre de l’Éducation pour former plus de professeurs, plus rapidement.

« Il y aura toujours de la résistance au changement », a réagi vendredi Florence Plourde, attachée de presse de Bernard Drainville.

« Des universités comme la TÉLUQ, l’Université de Sherbrooke ou l’UQAT ont déjà mis en place des programmes courts, notamment des programmes de 30 crédits », ajoute-t-elle.

Le nombre d’enseignants qui ne détiennent pas de brevet pour enseigner est en augmentation dans les écoles de la province. Ces enseignants dits « non légalement qualifiés » détiennent souvent un baccalauréat dans une autre matière, mais doivent retourner sur les bancs d’université s’ils veulent obtenir leur brevet.

Le projet de loi 23 sur la réforme en éducation qui a été adopté en décembre permettra désormais à des étudiants qui auront obtenu 30 crédits au deuxième cycle, plutôt que les 60 crédits habituels de la maîtrise qualifiante, d’accéder au brevet. Ces formations écourtées ont été vivement critiquées par les syndicats d’enseignants, mais aussi par des associations d’étudiantes en enseignement.

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« Ces programmes courts se terminent par un stage probatoire, produisant des enseignants dont la compétence est avérée. D’ailleurs, la plupart des étudiants inscrits dans ces formations enseignent déjà en classe, mais sans brevet. Ces formations qualifiantes apportent une valeur ajoutée au corps enseignant, en plus de contribuer à atténuer la pénurie », écrit Florence Plourde.