(Montréal) Les chargés de cours de l’Université Laval se sont dotés mercredi, à 92,6 %, d’un mandat de dix jours de grève à déclencher au moment jugé opportun.

Ces quelque 1600 travailleurs sont sans contrat de travail depuis décembre dernier. Leur syndicat explique qu’ils aspirent à diminuer leur précarité, reprochant à la direction de l’université de vouloir cesser d’attribuer l’ensemble des tâches liées à l’enseignement en fonction de l’ancienneté et de la compétence.

Le syndicat ajoute qu’en matière salariale, l’université québécoise propose moins que ce qui a été offert aux travailleurs du secteur public.

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL), affilié à la CSN, affirme que les chargés de cours donnent plus de la moitié de l’enseignement de premier cycle, mais que leur masse salariale ne représente que 7 % des revenus issus des droits de scolarité et du financement gouvernemental au fonctionnement de l’université.

Le président du syndicat, Louis Emond, reproche à la direction universitaire de ne proposer qu’un appauvrissement garanti des chargés de cours pour les cinq prochaines années et de pérenniser leur précarité.

L’hiver dernier, les quelque 1300 professeurs de l’Université Laval avaient fait une grève qui a pris fin après l’intervention d’un médiateur-conciliateur.