Le plus gros centre de services scolaire du Québec, celui de Montréal, annonce que ses écoles seront fermées à compter de mardi prochain, et ce, « pour une durée indéterminée ». Du côté des parents, on craint une grève qui pourrait s’étirer jusqu’à Noël.

Les 21, 22 et 23 novembre prochains, ce sont les journées de grève du personnel de soutien et des professionnels, dont les syndicats sont affiliés au front commun, qui forcent la fermeture des écoles de la métropole.

Puis, à compter du 23 novembre, ce sont les enseignants des écoles de Montréal, représentés par l’Alliance des professeurs, qui ont annoncé le déclenchement d’une grève générale illimitée.

« Les syndicats nous ont fait part qu’il y aura des activités de piquetage ou de mobilisation devant les établissements du CSSDM. Dans ce contexte, toutes les écoles du CSSDM, incluant les services de garde, seront fermées à partir du mardi 21 novembre 2023, pour une durée indéterminée », écrit la directrice générale du centre de services scolaire de Montréal, Isabelle Gélinas.

Le centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île ainsi que celui de Laval ont fait des annonces similaires.

Il n’y a pas que dans la région de Montréal que les élèves seront privés de cours. Les neuf syndicats affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement détiennent un tel mandat de grève générale. Ils représentent 65 000 enseignants qui sont aussi dans les Basses-Laurentides, en Outaouais et à Québec.

Le porte-parole du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec (RCPAQ), dit qu’il n’y a rien de rassurant à entendre le ministre de l’Éducation Bernard Drainville affirmer qu’il est « optimiste » d’en arriver à une entente avec les syndicats avant les Fêtes.

« Ça veut dire quoi ? C’est après trois jours de grève, ou c’est le 22 décembre ? Parce que si c’est ça, on manque quatre semaines d’école avant le congé de Noël. C’est une grosse pause. Pédagogiquement, ça peut arrêter certains enfants dans leur élan », dit Sylvain Martel.

Contrairement à ce qui est arrivé au plus fort de la pandémie, le soutien des enseignants ne sera pas au rendez-vous, rappelle-t-il.

« Est-ce que les parents sont contents ? Non. Est-ce qu’on respecte le droit de grève ? Oui », dit M. Martel. Tous les parents, rappelle-t-il, n’ont pas la possibilité de faire du télétravail.