Une enquête administrative a été déclenchée par le ministre de l’Éducation pour comprendre comment une adolescente a pu être « en couple » avec une éducatrice spécialisée de son école alors que la situation était connue. La « gestion » du centre de services scolaire sera évaluée.

L’enquête portera sur la « gestion des évènements par le centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île », confirme Florence Plourde, attachée de presse du ministre Bernard Drainville.

Cette enquête survient à la suite de la reconnaissance de culpabilité enregistrée la semaine dernière par Véronie Campeau, 41 ans. Elle était accusée de contact sexuel sur une mineure de moins de 16 ans, d’incitation à des contacts sexuels et d’exploitation sexuelle.

Pendant des années, elle a formé « officiellement » un « couple » avec une élève vulnérable dans une école secondaire de l’est de Montréal. « C’était connu », a résumé MGary Martin, avocat de l’accusée.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Véronie Campeau (au centre)

Dans sa déclaration aux policiers, l’élève a raconté avoir confié en 2014 à une enseignante de l’école Antoine-de-Saint-Exupéry qu’elle formait un « couple » avec Véronie Campeau.

La critique libérale en matière d’éducation, Marwah Rizqy, avait réclamé la tenue d’une telle enquête dans une lettre adressée au ministre Drainville, la semaine dernière.

« Est-ce que l’enseignante a signalé cette dénonciation à la DPJ ? À la direction d’école ? Si c’est le cas, comment cette dénonciation a-t-elle cheminé, ou plutôt, n’a-t-elle pas cheminé ? Si aucun signalement n’a été fait à la DPJ et/ou à la direction, pourquoi ? », a écrit la députée.

Cette enquête s’ajoute à celle annoncée lundi par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), qui veut « vérifier si les faits allégués sont véridiques et si les droits de l’adolescente ont été respectés ».

Avec Vincent Larin