Après deux semaines de grève, les professeurs de l’Université Laval se sont prononcés jeudi matin en faveur d’une grève générale illimitée qui pourrait être déclenchée le 13 mars.

C’est dans une proportion de 94,5 % que les membres du Syndicat des professeurs de l’Université Laval (SPUL) ont appuyé ce moyen de pression en assemblée. Ce syndicat représente 1280 professeurs.

Le président du SPUL espère maintenant que les « messages forts » envoyés à la direction de l’Université Laval soient entendus.

« On n’a pas eu droit à un véritable blitz de négociations. Ce qu’on espère, c’est qu’après deux semaines de grève où on a eu une participation qui ne s’est pas essoufflée des collègues, on passe à une autre étape », dit Louis-Philippe Lampron.

Des séances de négociations sont prévues la semaine prochaine, qui coïncide avec la semaine de lecture des étudiants. Le syndicat demande notamment l’embauche de 100 professeurs supplémentaires ainsi qu’un rattrapage salarial pour réduire l’écart avec les autres universités canadiennes.

En point de presse, la rectrice Sophie D’Amours a expliqué que « le contexte, c’est le contexte du Québec, et c’est dans ce contexte qu’on négocie les conditions de travail ».

La rectrice se dit persuadée d’en arriver à une entente négociée la semaine prochaine, malgré le fort mandat obtenu par le syndicat.

« Il faut donner une vraie, vraie chance à cette négociation qui s’entame et arriver à une entente qui rencontrera les aspirations des deux parties », a déclaré Mme D’Amours.

Quant à la session en cours, il n’est pas question pour l’instant de la prolonger au-delà du 30 avril.