Des professeurs de plus en plus vieux et toujours essentiellement masculins, surtout pour les postes de titulaires : tel est le portrait du personnel enseignant dans les universités canadiennes.

Au cours des 50 dernières années, l’âge médian des enseignants à temps plein dans les universités canadiennes a augmenté de 13 ans, passant de 38 ans en 1971-1972 à 51 en 2021-2022, indique Statistique Canada dans une analyse sur la question dévoilée lundi.

En 2021-2022, un professeur sur 10 a 65 ans ou plus, alors que ce n’était le cas que d'un sur 100 il y a 50 ans.

« Cela reflète, en partie, le vieillissement de la génération des baby-boomers tout au long de leur carrière universitaire », peut-on lire.

En 2021-2022, très peu de membres du corps enseignant (0,4 %) avaient moins de 30 ans, comparativement à 13,8 % en 1971-1972.

Au cours de la même période, la représentation des femmes dans le milieu universitaire a plus que triplé, mais la parité est encore loin d’être atteinte dans les postes les plus convoités.

À l’université, on commence en général au rang de professeur adjoint. Ensuite, on devient professeur agrégé et enfin, professeur titulaire (le poste le plus élevé et partant, le mieux rémunéré).

C’est parmi les postes de professeurs titulaires que les femmes sont encore le plus sous-représentées. Seuls 3 professeurs titulaires sur 10 (31,4 %) sont des femmes.

En incluant tous les professeurs et pas seulement les titulaires, en 1971-1972, les femmes ne représentaient qu’un enseignant universitaire sur 10 (12,7 %). Aujourd’hui, on en est à 4 femmes sur 10 (42,1 %).

À mesure que les professeurs masculins prendront leur retraite, « la proportion de femmes pourrait s’accroître davantage, car ces dernières sont plus fortement représentées au sein des cohortes plus jeunes d’enseignants universitaires », écrit Statistique Canada.