(Québec ) L’organisme Ma place au travail, qui milite pour que Québec accorde une aide financière temporaire aux familles qui ne trouvent pas une place en garderie pour leur enfant, annonce que des parents assisteront tous les jeudis à la période de questions au Salon bleu pour être vus du gouvernement, qui refuse à ce jour leur demande.

La porte-parole du mouvement, Myriam Lapointe-Gagnon, affirme que cette initiative suscite déjà l’engouement des parents qui ne peuvent pas retourner au travail en raison du déficit de places en garderies dans plusieurs régions du Québec. Les travaux du parlement étant ouverts au public, les parents réserveront un siège dans les gradins du Salon bleu chaque jeudi pour assister aux travaux parlementaires.

Si l’espace réservé aux citoyens est complet, l’organisme dit avoir reçu la confirmation qu’ils pourront être invités dans les gradins réservés aux partis d’opposition, qui soutiennent leur cause.

Projet de loi 1 : une occasion ratée

Mme Lapointe-Gagnon, qui est très critique de l’approche du gouvernement Legault dans sa gestion des services de garde éducatifs à l’enfance, estime que le projet de loi 1 du ministre de la Famille Mathieu Lacombe est une « occasion ratée ». Elle aurait souhaité que Québec assure un droit d’accès aux garderies pour chaque enfant selon le même modèle qui est appliqué pour les écoles.

Le projet de loi 1 doit normalement être adopté cette semaine au parlement. Le ministre Lacombe a promis en entrevue avec La Presse qu’il n’y aurait aucune région en déficit de places au terme de son « grand chantier pour les familles », en 2025. Québec inclut dans le calcul les places offertes dans les services de garde reconnus, c’est-à-dire les centres de la petite enfance (CPE), les garderies subventionnées et non subventionnées, ainsi que les garderies en milieu familial.