Les acheteurs des actifs de la Montreal, Maine&Atlantic (MMA) veulent s'assurer de ne pas à avoir piger dans leurs poches pour réparer les catastrophiques dégâts environnementaux liés à la tragédie de Lac-Mégantic.

Leurs avocats viennent de s'inscrire au Registre des lobbyistes pour en obtenir la garantie de la part du gouvernement.

Ils veulent «qu'aucune autorité gouvernementale» ne cherche à les tenir pour «responsables des responsabilités environnementales découlant du déraillement», selon les inscriptions.

Daniel Matte, porte-parole de Chemin de fer du centre du Maine et du Québec, a indiqué que l'objectif consiste à obtenir «une dispense du Ministère par rapport à ce qui s'est passé l'été dernier».

«Ils ne mettent pas l'accident derrière, a toutefois expliqué M. Matte, hier, en entrevue téléphonique. La voie ferrée au complet va être rénovée, retapée, parce qu'il y a des travaux à faire un peu partout.»

Vente aux enchères

En janvier dernier, la Railroad Acquisition Holdings a acquis les actifs de MMA dans le cadre d'une vente aux enchères, avant de former Chemin de fer du centre du Maine et du Québec pour exploiter les infrastructures.

MMA s'est placée sous la protection des lois sur la faillite après le déraillement de l'un de ses convois, en juillet dernier, au centre-ville de Lac-Mégantic.

Le nouveau propriétaire des rails, qui tente d'écarter toute responsabilité financière, fera pression sur le ministère de l'Environnement, sur celui des Transports et sur celui de la Justice pour s'en assurer. Trois avocats de la firme McMillan ont indiqué qu'ils feront le démarchage au nom de Chemin de fer du centre du Maine et du Québec.

Par ailleurs, l'entreprise cherche aussi à obtenir de la Ville de Lac-Mégantic la garantie que «la voie ferrée temporaire menant à Lac-Mégantic ainsi que le traverse deviennent, au cours des deux (2) années suivant la date de clôture de la transaction, une voie ferrée permanente». Des solutions alternatives sont aussi avancées.