La Résidence du Havre était «parfaitement conforme» aux normes de sécurité. Assure la ministre déléguée aux Services sociaux, Véronique Hivon.  «Elle avait même plus que le minimum requis.»

Les gicleurs n'étaient pas obligatoires, car la résidence privée avait moins de trois étages et ne comptait pas de personnes «non autonomes», comme dans les CHSLD. Les 52 appartements étaient pour des aînés autonomes ou semi-autonomes.  

Elle ne comptait que «partiellement» des gicleurs. Il n'y en avait pas dans la vieille partie, qui date des années 90, où étaient hébergées les personnes autonomes, dit Mme Hivon. C'est la portion de l'édifice qui a été réduite en ruines par l'incendie.   

Pour obtenir sa certification du ministère, la Résidence du Havre a dû déposer un plan de sécurité incendie. Le dernier exercice d'évacuation avait été fait dans les temps requis, dit Mme Hivon. «C'était en moins de huit minutes, je crois.»

«Nous ne savons pas encore tout ce qui s'est passé, quelles sont les causes. Nous devons attendre l'enquête pour avoir plus d'information», a-t-elle prudemment ajouté.

Combattre l'isolement

Une vingtaine de psychologues et travailleurs sociaux a été déployée sur le terrain. Ils combattent le choc et l'isolement.

«Les aînés pensent souvent qu'ils vont vous déranger s'ils demandent quelque chose. On l'a vu hier», raconte Mme Hivon. Elle les invite à ne pas se gêner.

Pour des gens dont  un parent est porté disparu, «tant qu'ils n'ont pas eu de confirmation (de décès), c'est un peu irréel», dit-elle.  

Des intervenants font du porte-à-porte pour offrir leur aide. D'autres sont installés au gymnase de l'école primaire Moisson d'or. On a aussi mis en place une ligne téléphonique d'aide réservée aux gens qui ont besoin de services sociaux, le 418-868-0145.