La ministre de l'Éducation Michelle Courchesne juge inacceptables les menaces de moyens de pression des professeurs de cégeps, qui négocient actuellement les conditions du retour en classe exceptionnel de la mi-août.

Mme Courchesne a déclaré mercredi lors d'un point de presse que des négociations intensives sont en cours avec la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

En plus des limites aux manifestations, la loi spéciale 78, adoptée par le gouvernement, prévoit un retour en classe le 17 août afin de reprendre les cours interrompus en raison du conflit étudiant à la session d'hiver.

Le principal point en litige avec les enseignants concerne le nombre des effectifs supplémentaires qui seront requis pour dispenser les cours dans les cégeps perturbés par la grève des étudiants, opposés à la hausse des frais de scolarité.

La vice-présidente de la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Micheline Thibodeau, a affirmé qu'à défaut d'une entente convenable, les syndiqués pourraient recourir à des moyens de pression.

Lors d'une entrevue, Mme Thibodeau a expliqué que «quelques centaines» d'enseignants temporaires seraient nécessaires pour assurer que tous les cours sont dispensés.

Selon la FNEEQ-CSN, des solutions ont été trouvées pour diminuer le coût des mesures à mettre en place pour la reprise des cours, estimés au départ à 70 millions $ par le syndicat.

Mme Thibodeau a indiqué que le coût des demandes syndicales se chiffre maintenant à moins de 40 millions $.

Refusant de commenter l'avancement des négociations, Mme Courchesne a cependant fustigé le syndicat.

«On vit dans une société qui est égalitaire, on vit dans une société qui est démocratique, on ne devrait plus se gouverner par le biais de menaces, de groupes comme ça qui se permettent de le faire, a-t-elle dit. Ça pour nous, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable.»

Mme Thibodeau a exclu le recours à la grève, puisque ce moyen de pression est interdit à moins d'être en négociation pour le renouvellement d'une convention collective.