Nizar Ghali, 38 ans, a été grièvement blessé dans l'attaque. Il a subi une opération lundi à l'hôpital de l'Enfant-Jésus de Québec et sa famille est restée de longues heures à son chevet. Ce mardi matin, son épouse, Malek Fatma, indique qu'il est tiré d'affaire. « Il va mieux, mais il a encore des douleurs. »

Alors qu'il était toujours hospitalisé, l'homme d'origine tunisienne a reçu un appel de son grand patron : le ministre de la Santé, Gaétan Barrette. « Il a parlé avec mon mari sur son lit d'hôpital », relate son épouse.

M. Ghali occupe depuis dix ans un poste d'économiste au ministère. Il est un spécialiste en méthodologie de financement réputé, fréquemment invité à faire des conférences comme il l'a fait en 2015 devant l'Association des statisticiens du Québec ou devant ses collègues du ministère des la Santé en 2014.

Il est arrivé au Québec en 2003. Quelques années après son arrivée au Québec, en 2005, il a fait des études supérieures -une maîtrise, puis un doctorat- à l'Université Laval.

Il a deux enfants, un garçon et une fille. Sa fille de huit ans était d'ailleurs à la mosquée lors des attaques. « Elle a vu son père couvert de sang. Elle a voulu aller le voir. Des hommes l'ont poussée afin qu'elle ne prenne pas une balle », raconte Malek Fatma. La fillette consulte actuellement un psychologue.

Lundi, le président du Centre culturel islamique, Mohamed Yangui, nous a indiqué que M. Ghali était l'imam de la mosquée. C'est inexact, précise son épouse. La mosquée est présentement à la recherche d'un imam et, en attendant, les fidèles se relaient bénévolement pour assurer la tenue de la prière.