(Québec) Au tour de l’Ordre des pharmaciens du Québec d’annoncer que les pharmaciens qui ne seront pas adéquatement vaccinés au 15 octobre verront leur droit d’exercice suspendu. Mardi, l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) a fait de même.

« Tous les pharmaciens non adéquatement protégés travaillant dans les milieux visés [par le décret ministériel] verront leur droit d’exercice suspendu le 15 octobre », a tranché l’Ordre des pharmaciens du Québec, mardi. Vendredi, l’Ordre disait poursuivre sa réflexion et attendre notamment, des précisions quant à la question du télétravail de ses membres.

Cette décision survient alors que plusieurs ordres professionnels vont dans le même sens. L’OIIAQ a confirmé mardi qu’il suspendra le droit de pratique de ses membres qui ne seront pas adéquatement vaccinés lors de l’entrée en vigueur de la vaccination obligatoire, le 15 octobre. Les ordres professionnels des infirmières, des inhalothérapeutes et des médecins ont pris la même décision au cours des derniers jours.

L’OIIAQ affirme que 3103 de ses membres seront ainsi suspendues sans solde au 15 octobre. Selon les données en date du 7 octobre, 1875 membres n’avaient reçu aucune dose et 1228 étaient partiellement vaccinées.

« J’apprécie énormément la position que les ordres professionnels ont prise dans les derniers jours », a indiqué le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, en marge d’une visite en Outaouais, mardi. « Ce n’était pas facile. Le [Collège] des médecins l’a fait il y a un mois, je trouve que ça ne va jamais assez vite, mais au moins, l’ordre professionnel a reconnu l’importance des infirmières et des infirmières auxiliaires […] », a-t-il ajouté.

Lundi, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a annoncé qu’il suspendra le permis d’exercice de ses membres non vaccinés à partir du 15 octobre. Selon l’OIIQ, 4338 membres ne sont pas adéquatement vaccinés, et 2807 ne le sont pas du tout.

Parler des impacts est « prématuré », selon le ministre

À l’approche de cette échéance, M. Dubé s’est engagé à présenter aux Québécois un plan de contingence, qui fera état de la nécessaire « réorganisation de services » un peu partout dans le réseau.

« Le plan de contingence, quand on va l’annoncer, les gens, je pense que je leur demande d’être compréhensifs. »

Quels seront les impacts du départ de milliers d’employés sur les patients ? a demandé un journaliste. « Votre question est prématurée », a répondu Christian Dubé, qui promet de dévoiler son plan « dans les prochains jours ».

Appelé à réagir à la possibilité que la vaccination obligatoire soit contestée devant les tribunaux, M. Dubé a déclaré vouloir « trouver des solutions » plutôt que « d’aller en cour ».

S’il fallait aller devant les tribunaux, « nous avons des avocats qui vont regarder ça », a-t-il dit en anglais.

Avec La Presse Canadienne