Pendant 24 heures, durant la journée du 6 avril, nos photographes se sont relayés pour capturer quelques instantanés de cette période de confinement. Regards croisés sur une ville extraordinairement silencieuse, où la vie s’est repliée à l’abri de la pandémie.

Une journée ordinaire d’une époque extraordinaire
  • 00h19 : la nuit est tombée sur la ville quand la journée du 6 avril 2020 débute. Une personne traverse le boulevard Saint-Laurent, à l’angle de l’avenue du Mont-Royal.

    PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

    00h19 : la nuit est tombée sur la ville quand la journée du 6 avril 2020 débute. Une personne traverse le boulevard Saint-Laurent, à l’angle de l’avenue du Mont-Royal.

  • 3 h 47 : pas de répit pour les boulangers, ni en pleine nuit ni en temps de pandémie. Ceux de la célèbre boulangerie Fairmount Bagel, dans le quartier du Mile End, sont à l’œuvre au petit matin.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    3 h 47 : pas de répit pour les boulangers, ni en pleine nuit ni en temps de pandémie. Ceux de la célèbre boulangerie Fairmount Bagel, dans le quartier du Mile End, sont à l’œuvre au petit matin.

  • 6 h 7 : les premières lueurs du soleil naissent à l’est de la ville. Près du Stade olympique, un cycliste file sur la voie libre.

    PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

    6 h 7 : les premières lueurs du soleil naissent à l’est de la ville. Près du Stade olympique, un cycliste file sur la voie libre.

  • 9 h 11 : une passagère au visage protégé par un masque s’apprête à descendre à la station Jarry, laissant derrière elle une rame anormalement vide en cette fin d’heure de pointe.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    9 h 11 : une passagère au visage protégé par un masque s’apprête à descendre à la station Jarry, laissant derrière elle une rame anormalement vide en cette fin d’heure de pointe.

  • 12 h 7 : à l’échangeur des autoroutes 40 et 15, quelques rares voitures roulent sous le soleil de midi.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    12 h 7 : à l’échangeur des autoroutes 40 et 15, quelques rares voitures roulent sous le soleil de midi.

  • 13 h 12 : sur le coup de 13 h, Kathy Tremblay, comme de nombreux Québécois, prend une pause pour écouter le point de presse quotidien du premier ministre François Legault, de la ministre de la Santé Danielle McCann, et du Dr Horacio Arruda.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    13 h 12 : sur le coup de 13 h, Kathy Tremblay, comme de nombreux Québécois, prend une pause pour écouter le point de presse quotidien du premier ministre François Legault, de la ministre de la Santé Danielle McCann, et du Dr Horacio Arruda.

  • 15 h 37 : pas de ballons dans la cour d’école, pas de balançoires dans les parcs, pas de jeux en équipe avec les copains du quartier. Nelson, 9 ans, s’est rabattu sur la corde à sauter dans la ruelle, derrière chez lui.

    PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

    15 h 37 : pas de ballons dans la cour d’école, pas de balançoires dans les parcs, pas de jeux en équipe avec les copains du quartier. Nelson, 9 ans, s’est rabattu sur la corde à sauter dans la ruelle, derrière chez lui.

  • 16 h 30 : fin d’après-midi, au parc Jarry. Les rares promeneurs viennent humer le début du printemps en restant loin les uns des autres.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    16 h 30 : fin d’après-midi, au parc Jarry. Les rares promeneurs viennent humer le début du printemps en restant loin les uns des autres.

  • 18 h 32 : Linda Nadeau, gérante de l’animalerie Jappi Toutou sur le boulevard Rosemont, quitte sa boutique accompagnée de ses fidèles bergers allemands Caporal et Rocky. Chaque jour, elle revient prendre soin des animaux qui s’y trouvent, même si la boutique est fermée au public.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    18 h 32 : Linda Nadeau, gérante de l’animalerie Jappi Toutou sur le boulevard Rosemont, quitte sa boutique accompagnée de ses fidèles bergers allemands Caporal et Rocky. Chaque jour, elle revient prendre soin des animaux qui s’y trouvent, même si la boutique est fermée au public.

  • 20 h 1 : dans le cocon de sa chambre, Félixe et sa mère Manuelle Langlois font la lecture avant l’heure du dodo. Félixe a choisi son livre préféré du moment, Lucie la mouffette qui pète contre les ratons morons.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    20 h 1 : dans le cocon de sa chambre, Félixe et sa mère Manuelle Langlois font la lecture avant l’heure du dodo. Félixe a choisi son livre préféré du moment, Lucie la mouffette qui pète contre les ratons morons.

  • 23 h 46 : alors que les dernières minutes du 6 avril 2020 s’écoulent, le pont Jacques-Cartier s’illumine aux couleurs d’un arc-en-ciel, brillant dans la ville silencieuse.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    23 h 46 : alors que les dernières minutes du 6 avril 2020 s’écoulent, le pont Jacques-Cartier s’illumine aux couleurs d’un arc-en-ciel, brillant dans la ville silencieuse.

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Pour connaître la démarche de nos photographes  

Onze photographes pour couvrir les vingt-quatre heures d’une journée : c’est l’idée que nous avions en tête en lançant ce projet à notre équipe. Olivier Jean a lancé le bal sur le coup de minuit, en terminant sa soirée de travail du dimanche soir. Martin Tremblay s’est « sacrifié » pour parcourir les rues en pleine nuit, profitant de l’occasion pour avoir la cité à lui tout seul… ou presque ! Patrick Sanfaçon, habitué à patrouiller dans la ville aux aurores, est allé voir le soleil se lever près du stade. Puis, Alain Roberge, Hugo-Sébastien Aubert, David Boily, Robert Skinner, Marco Campanozzi et François Roy se sont succédé en journée, traquant les anachronismes d’une ville habituellement fourmillante. À la tombée de la nuit, Edouard Plante-Fréchette s’est glissé derrière une fenêtre pour capturer ce moment tendre entre une mère et sa fille. Puis Martin Chamberland, dans les toutes dernières minutes de la journée, nous a offert cette vue spectaculaire d’un pont illuminé de couleurs devenues symboliques.