Un peu moins d’une centaine de personnes se sont rassemblées samedi après-midi à Montréal pour dénoncer le retard accumulé dans l’adoption d’un programme de régularisation des sans-papiers au Canada.

Les manifestants, bravant la pluie, étaient réunis devant la station de métro Lionel-Groulx. « Légalisation pour tout le monde, déportation no more ! », scandait l’un d’entre eux, pancarte à la main.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Le groupe présent samedi après-midi réclame la mise en place d’un programme inclusif visant la régularisation des sans-papiers et l’abolition du permis de travail fermé, c’est-à-dire lié à un employeur unique. Les manifestants invitent également le gouvernement à mettre un terme à l’expulsion et la détention des personnes qui ne possèdent pas de statut migratoire.

« On veut une justice. Nous allons continuer à venir tant et aussi longtemps qu’il n’y a pas un programme de régularisation accessible et permanent », assure Samira Jasmin, de l’organisme Solidarité sans frontières.

L’inflation, la crise du logement et la peur d’être arrêté et expulsé engendrent une immense souffrance pour les travailleurs sans statut. Par ailleurs, les femmes sans statut qui vivent des agressions et du harcèlement sont particulièrement vulnérables, renchérit Nina Gonzalez, du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants.

« Il faut s’occuper des personnes sans statut pour qu’elles aient accès à la résidence permanente et à des services publics », a ajouté Mario Beauchemin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec.

Deux autres rassemblements similaires avaient lieu en même temps à Québec et à Rimouski.