Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées vendredi après-midi devant les bureaux montréalais du premier ministre François Legault pour dénoncer le siège de la bande de Gaza par Israël et pour exiger que cessent les frappes israéliennes dans l’enclave.

Présents à l’évènement, le groupe Solidarity for Palestinian Human Rights (SPHR) de l’Université McGill, mais aussi Voix juives indépendantes – Montréal, dont des représentants ont entrepris un sit-in bloquant l’accès au bureau du premier ministre. Les manifestants s’étaient d’abord rendus devant le consulat général des États-Unis à Montréal.

« On est ici pour exiger que cesse le génocide des Palestiniens de Gaza », a asséné sans détour Scott Weinstein. Il attend par ailleurs des premiers ministres François Legault et Justin Trudeau qu’ils exigent de l’État hébreu un cessez-le-feu.

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Sur de nombreuses pancartes, on pouvait lire des messages telles que « Sécurité palestinienne = sécurité juive », « Legault, tu as du sang sur tes mains » et « Levez le siège sur Gaza ». De nombreux slogans ont été entonnés par les manifestants, dont beaucoup en appui à l’enclave palestinienne. « Gaza, Gaza, ne pleure pas, nous ne te laisserons jamais mourir », scandaient les personnes présentes.

L’intifada – littéralement « soulèvement » – a par ailleurs été présentée comme la « seule solution » au conflit historique opposant Israël à la Palestine.

À plusieurs reprises, la foule a dénoncé l’État « terroriste » d’Israël et la « complicité » de MM. Legault et Trudeau, du président Joe Biden ou encore de l’Université McGill elle-même.

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SPHR reproche à l’administration de l’établissement de vouloir faire retirer le mot « McGill » du nom de l’association. « En agissant de la sorte, elle se rend complice des crimes d’Israël », a affirmé une manifestante qui a préféré taire son nom par crainte de représailles. Dans son appel à manifester publié la veille sur sa page Facebook, SPHR reproche également à l’Université McGill de soutenir l’« État sioniste d’Israël » plutôt que d’offrir du soutien à ses étudiants palestiniens et leurs alliés.

« Cette suppression antidémocratique des voix palestiniennes est inacceptable », peut-on lire.

Bon nombre d’automobilistes circulant rue Sherbrooke Ouest ont offert un concert de klaxons aux manifestants. L’évènement s’est déroulé sous surveillance policière, mais sans incident. « La manifestation s’est très bien déroulée, sans accrochage », a fait savoir la porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal Sabrina Gauthier.