Les « Mères mohawks » sont en cour jeudi pour faire interrompre les travaux de forage et d’excavation sur le site de l’ancien Hôpital Royal Victoria, à Montréal, où pourraient se trouver des tombes non marquées.

La requête de ces aînées autochtones vise à faire suspendre les travaux qui ont débuté lundi sur le chantier de construction géré par l’Université McGill et la Société québécoise des infrastructures.

Les « Mères mohawks » avaient obtenu en avril dernier une injonction de la Cour supérieure qui autorisait la recherche de tombes non marquées de patients autochtones enterrés autour de l’Hôpital Royal Victoria, que l’Université McGill rénove pour agrandir son campus.

Les aînées autochtones s’inquiètent du fait que la fouille archéologique ordonnée par le tribunal ne soit pas menée correctement.

Les « Mères mohawks » affirment qu’elles ont recueilli des preuves de l’existence de sépultures anonymes à la suite d’entretiens avec des survivants d’expériences de contrôle mental qui ont eu lieu dans les années 1950 et 1960 à l’institut psychiatrique Allan-Memorial, affilié au Royal Vic.

Le gouvernement du Canada est cité dans la demande d’autorisation pour intenter une action collective déposée en 2019. Cette demande allègue que le gouvernement canadien a participé au programme « MK-ULTRA » de l’agence américaine de renseignement (CIA).

Ce programme prévoyait des expériences psychologiques agressives menées sur des patients vulnérables, notamment à l’institut psychiatrique Allan-Memorial, à Montréal.

L’Université McGill et la Société québécoise des infrastructures ont déclaré aux médias cette semaine qu’elles s’engageaient à respecter l’ordonnance du tribunal d’avril dernier, qui forçait toutes les parties à convenir qu’un plan dirigé par les Autochtones devait être suivi avant le début des travaux sur le chantier.

Cette convention de règlement stipule que si aucune tombe n’est immédiatement trouvée, les travaux d’excavation peuvent commencer, mais avec sensibilité en cas de découverte inattendue.