L’Association canadienne des journalistes (ACJ) décerne au système judiciaire pénal du Québec le prix « Code du silence 2022 » pour la tenue d’un procès secret dont l’existence a été révélée par La Presse.

« La tenue de procès secrets fait partie du “manuel de jeu” favorisé par les dictatures, pas les démocraties », a déclaré le président de ACJ, Brent Jolly, dans un communiqué émis mardi.

Comme l’avait révélé La Presse en mars 2022, le procès en question n’avait pas de numéro de dossier et les noms du procureur de la Couronne, de l’avocat de la défense et du juge n’étaient pas dans le dossier public. Des témoins avaient également été interrogés à l’extérieur de la salle d’audience dans le cadre de celui-ci.

Dernier développement dans le dossier : la Cour suprême du Canada a accepté en mars dernier d’entendre la demande d’une coalition d’organisations journalistiques, dont La Presse, qui souhaite pouvoir contester les ordonnances de confidentialité émises dans l’affaire.

Les prix « Code du silence » sont décernés chaque année par l’ACJ, le Centre for Free Expression de l’Université métropolitaine de Toronto (CFE) et les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE).

Ils visent à attirer l’attention du public sur les agences gouvernementales ou financées par des fonds publics qui travaillent « dur » pour « cacher des informations auxquelles le public a droit en vertu de la législation sur l’accès à l’information », indique l’ACJ.