(Toronto) John Tory, qui a rempli deux mandats sans scandale en tant que maire de Toronto et venait d’être réélu pour un troisième, a annoncé vendredi qu’il démissionnait de son poste en raison d’une « relation déplacée » avec une employée de son bureau.

Tory avait été réélu il y a moins de quatre mois. Il était maire de la Ville Reine depuis 2014.

L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse convoquée à la hâte, au cours de laquelle M. Tory a donné peu de détails sur l’affaire.

M. Tory a affirmé que la relation avec l’employée de son bureau s’est nouée pendant la pandémie de COVID-19, alors qu’il passait de longues périodes loin de sa femme Barbara, son épouse depuis plus de 40 ans.

« Je reconnais que permettre à cette relation de se développer était une grave erreur de jugement de ma part », a déclaré M. Tory à l’hôtel de ville.

« En conséquence, j’ai décidé de quitter mon poste de maire afin de prendre le temps de réfléchir à mes erreurs et de faire le travail de rebâtir la confiance de ma famille », a-t-il ajouté.

Éviter la controverse

Il a indiqué que cette relation extraconjugale a pris fin par consentement mutuel plus tôt cette année et que la femme travaille maintenant ailleurs.

Il assure qu’il travaillera avec le personnel de la Ville pour assurer une transition ordonnée.

Je travaillerai avec le directeur municipal, le greffier municipal et la mairesse adjointe Jennifer McKelvie pour assurer une transition ordonnée dans les prochains jours.

John Tory, maire de Toronto

« De plus, je pense qu’il est important que le Bureau du maire ne soit en aucune façon terni et que le gouvernement de la ville lui-même ne subisse pas une longue période de controverse, découlant de cette erreur de jugement de ma part, en particulier à la lumière des défis auxquels nous sommes confrontés en tant que ville », a-t-il poursuivi.

« Je suis profondément désolé et m’excuse sans réserve auprès des habitants de Toronto et de tous ceux qui ont été blessés par mes actions, y compris mon personnel, mes collègues et la fonction publique. »

Une carrière diversifiée

Impliqué en politique dans les années 1980, le Torontois de naissance a travaillé dans le gouvernement progressiste-conservateur de Bill Davis, alors premier ministre de l'Ontario. Il a ensuite participé aux campagnes fédérales de Brian Mulroney, et de sa successeure, Kim Campbell, en 1993.

En 1995, il devient président de Rogers Media, puis revient en politique, cette fois à la tête du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario à partir de 2004, poste qu’il occupera pendant cinq ans.

Il sera ensuite animateur à la radio durant quelques années, avant de lancer sa candidature à la mairie en 2014, année où il est élu en partie sur la promesse de restaurer la respectabilité du poste après le mandat mouvementé de son prédécesseur Rob Ford.