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Le breakdance arrive aux Jeux olympiques !

La semaine dernière, à Okinawa, au Japon, a eu lieu la Bataille internationale de l’année, une compétition mondiale de breakdance ! C’est que les danseurs du monde entier se préparent à présenter leur sport aux Jeux olympiques.

C’était la 32e édition de la compétition. C’est la plus vieille compétition de breakdance au monde ! Elle attire près de 10 000 spectateurs. Cette année, 15 équipes se sont affrontées pour cette première édition en Asie. Plus d’une trentaine de pays y ont participé. Mais ce n’est que le début de l’histoire du breakdance compétitif, puisque celui-ci s’apprête à entrer aux Jeux olympiques.

Plus que de la danse, un sport

Le breakdance, aussi appelé breaking, est un type de danse urbaine né dans les rues du Bronx, à New York, dans les années 1970. Inspiré du hip-hop, ce style est caractérisé par des mouvements au sol et des enchaînements qui créent des pauses, des breaks en anglais. D’où le nom !

Le concept des batailles de danse où s’affrontent des équipes en pleine rue fait partie de l’histoire et est toujours au cœur de ce style.

Le breakdance s’est propagé et est devenu plus qu’une danse, mais bien un sport énergique, alliant musique, art et force physique.

Il existe plusieurs types de compétitions de breakdance : parfois en solo, d’autres fois en équipe où se produit un danseur à la fois. Lors d’une bataille, c’est le DJ qui sélectionne la musique et qui l’adapte en fonction du danseur. Personne ne connaît d’avance le rythme qui accompagnera ses figures au sol et ses acrobaties. Les B-boy et B-girl sont donc des pros de l’impro !

De la danse aux JO ?

Il y a plusieurs conditions à remplir pour qu’un sport soit admis aux Jeux olympiques. La France, qui présente les prochains Jeux d’été à Paris en 2024, a décidé d’inclure le breakdance parmi les sports présentés.

Presque à chaque présentation des Jeux olympiques, on a droit à un nouveau sport ou une nouvelle épreuve. Aux Jeux olympiques de Paris, c’est le breaking qui sera donc à l’honneur pour la première fois. La compétition se déclinera en deux épreuves par équipe. S’opposeront ensuite deux équipes. Chaque membre de l’équipe affrontera un autre danseur dans une bataille à un contre un.

De nombreuses compétitions auront lieu en 2023 et serviront de qualifications pour les Jeux olympiques. Les athlètes devront avoir au minimum 14 ans pour participer, sachant qu’une des B-girls dans le top 8 mondial n’a que 16 ans.

La COP15, mais qu’est-ce que c’est ?

PHOTO ALEXANDRE B, 123RF.

Le carcajou fait partie des 2700 espèces classées vulnérables au Canada.

Depuis mercredi et jusqu’au 19 décembre se déroule à Montréal la COP15. Cette réunion de la plupart des pays du monde cherche à établir des règles pour protéger la biodiversité.

La définition de la COP15

Le terme « COP » veut dire « conférence des parties ». Les « parties » sont les pays qui ont signé une convention, c’est-à-dire un ensemble de règles qu’ils promettent d’appliquer sur leur territoire. La COP est donc une grande réunion où se rejoignent tous les pays qui ont signé cette convention. Le nombre « 15 », tu l’auras sans doute deviné, signifie simplement qu’il s’agit de la 15e réunion des pays qui ont signé cette convention.

Ici, la convention se penche sur la biodiversité. C’est-à-dire qu’elle s’intéresse aux animaux, aux forêts et à tout ce qui est vivant.

Tu as sûrement entendu parler aussi de la COP27. Cette COP s’intéressait au climat.

L’histoire de la COP15

La convention sur la biodiversité date de 1992. À l’époque, ça s’appelle le sommet de la Terre, où les pays signent ce qu’on a appelé la Déclaration de Rio. Les pays promettent de créer des lois afin de protéger l’environnement. C’est là qu’est signée la Convention sur la diversité biologique (CDB) qui, tu l’as deviné, s’intéresse à la préservation de la biodiversité. Tous les deux ans, les pays qui ont signé la CDB se réunissent. À Montréal, c’est donc leur 15e réunion. C’est l’occasion de décider de nouvelles lois et de se mettre d’accord sur les objectifs.

Une COP importante

Beaucoup considèrent cette COP15 comme l’une des plus importantes. Les Nations unies ont, en effet, annoncé un objectif très important pour cette COP. Les pays vont devoir se mettre d’accord pour mettre en place un nouveau règlement pour restaurer et protéger la biodiversité. Il faut dire que le temps presse ! Selon une enquête de 2019, c’est 1 million d’espèces animales et végétales, sur les 8 millions présentes sur Terre, qui sont menacées d’extinction.

Le rôle du Canada

Déjà, en tant qu’hôtes de la COP15, le Québec et le Canada ont la responsabilité d’être les meneurs de débats. Ils vont devoir aider les pays à se mettre d’accord sur les objectifs. L’objectif annoncé du Canada est d’avoir 30 % de son territoire en zone protégée d’ici 2030. Cela veut dire avoir des zones où on ne peut ni construire ni couper des arbres, etc. Actuellement, c’est seulement 13 % du territoire terrestre, et 9 % du territoire marin, qui sont protégés.

Tu l’auras compris, c’est l’avenir du monde entier qui va être touché par les décisions prises au cours de la COP15.

Le dictateur, le missile et l’enfant

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Sur cette photo non datée publiée le 27 novembre, Kim Jong-un accompagné de sa fille Ju-ae, salue des militaires impliqués dans le lancement du nouveau missile Hwasong-17.

Le dictateur nord-coréen, Kim Jong-un, vient d’apparaître en public pour la première fois avec sa fille Ju-ae, 10 ans, et cela, à deux reprises au cours de la même semaine.

La première apparition de Ju-ae est survenue au lancement du nouveau Hwasong-17, le plus gros missile intercontinental du régime coréen, potentiellement assez puissant pour atteindre les États-Unis.

La jeune fille a de nouveau été vue quelques jours plus tard avec des soldats, des scientifiques et d’autres membres du régime. Les photos ont fait le tour du monde.

Même si on ne l’avait jamais vue publiquement, c’était déjà connu que le guide suprême de la Corée du Nord avait des enfants. Mais il reste que la famille Kim n’a pas l’habitude d’étaler sa vie privée au grand jour.

Pourquoi cette soudaine exposition ?

Plusieurs médias ont avancé que Kim Jong-un, 38 ans, souhaitait présenter celle qui lui succédera au pouvoir. Quelques indices pointeraient en ce sens. Premièrement, les médias nord-coréens ont décrit Ju-ae comme l’« enfant chérie » et la « précieuse » du dictateur, un signe probable qu’elle est en effet l’héritière. Deuxièmement, on a vu un général de haut rang s’incliner devant l’enfant, signe de son importance. Mais pourquoi l’exposer elle, et pas un autre de ses trois enfants ?

PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Au côté de sa fille Ju-ae, Kim Jong-un incarne le père protecteur.

Des experts de la Corée ne sont pas convaincus de cette hypothèse. Ils croient qu’il faut attendre encore un peu avant de tirer des conclusions.

L’objectif de l’apparition aurait pu simplement être un geste marquant pour l’image de la Corée du Nord. Alors que le monde a les yeux tournés vers l’Ukraine, il fallait quelque chose de frappant pour que le missile Hwasong-17 ne passe pas inaperçu. Un père et sa fille, ça attire plus l’attention.

Un contexte particulier

Le pays se trouve actuellement dans une phase d’« insécurité psychologique ». L’économie va mal et la COVID-19 persiste. De plus, la Corée du Sud, ennemie de la Corée du Nord, montre ses muscles.

Dans ce contexte, cette mise en scène n’est pas étonnante. Les apparitions de la fillette sont peut-être plutôt un symbole pour prouver que la Corée du Nord est forte et solide.

L’image du dictateur comme étant aussi père est rassurante. Ça envoie le message qu’il protège son peuple contre les dangers, comme il protège sa famille.

Cela ne veut pas dire que la petite fille ne dirigera jamais le pays, mais pour l’heure, cette piste ne semble pas à privilégier. D’autant que Ju-ae aurait un frère aîné. Il n’y a pas de règle officielle dans la dynastie Kim. Mais en toute logique, on peut imaginer que c’est plutôt le fils qui succédera à son père… qui avait lui-même succédé à son père… qui avait lui-même succédé à son père.

La Corée du Nord est un pays assez traditionnel. C’est donc probablement l’aîné qui sera le mieux placé. Il est aussi possible qu’un garçon soit mieux accepté dans ce monde d’hommes.

D’après un texte de Jean-Christophe Laurence, La Presse

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