Les ingénieurs du gouvernement du Québec ont voté à un peu plus de 90 % en faveur de la nouvelle entente de principe conclue en juillet avec le Conseil du trésor, mettant ainsi officiellement fin à une grève qui durait depuis quelques mois déjà.

« Nous sommes heureux d’avancer dans la bonne direction, mais il est primordial de continuer à travailler afin de nous entendre sur les textes de la convention collective. Le renforcement de l’expertise en génie au sein du gouvernement demeure prioritaire, et les prochaines années seront névralgiques pour continuer à attirer et retenir nos ingénieurs », a insisté le président de l’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ), Marc-André Martin.

Au total, 1610 des 1783 membres qui étaient en droit de voter ont exercé leur droit lors d’une assemblée générale tenue mardi, soit un taux de participation de 90,3 %. Le verdict final est donc que 90,37 % des membres ont voté en faveur de l’entente de principe, et 9,63 % contre.

L’APIGQ s’est dite mercredi « soulagée » que le gouvernement ait reconnu « la nécessité de rehausser les conditions de travail des ingénieurs ». « L’élément central de l’entente repose sur la création d’une nouvelle classe d’ingénieur, le grade sénior, se traduisant par une hausse salariale. La semaine de travail passe également à 37,5 heures et inclut une plus grande flexibilité dans les horaires », indique l’organisme.

Conclue le 19 juillet, l’entente précise aussi les « rôles et les responsabilités » des ingénieurs, en permettant dans la foulée la création de deux comités paritaires, le premier sur la sous-traitance et le second sur le développement des ressources humaines. Enfin, de nouvelles mesures de la convention collective permettront de renforcer le pouvoir de rétention du gouvernement à l’égard des ingénieurs d’expérience, dont l’exode vers le privé suscite l’inquiétude depuis déjà des années.

« L’amélioration des conditions de travail grâce à cette entente de principe est un premier pas dans la bonne direction, mais il faut toutefois continuer à travailler en ce sens pour s’assurer de conserver des ingénieurs de talent et d’expérience », a aussi expliqué le secrétaire et trésorier du syndicat, Andy Guyaz.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’était aussi réjouie en juillet que l’entente « met l’accent sur l’expertise des ingénieurs de l’État, notamment par des offres salariales et des mesures axées sur la valorisation de celle-ci ». « Un travail important a été réalisé par les deux parties dans les dernières semaines et je tiens à les remercier », avait-elle souligné sur Twitter.

Parmi les quelque 1800 ingénieurs que l’APIGQ représente, 1200 sont employés par le ministère des Transports. Les autres travaillent au ministère de l’Environnement et à d’autres ministères.

Rappelons que la grève qui a précédé la conclusion de l’entente de principe a eu beaucoup de répercussions sur les chantiers de construction de génie civil et de voirie relevant du gouvernement du Québec, puisque les ingénieurs du gouvernement doivent veiller à la surveillance de ces chantiers. Des délais ont été provoqués, au grand dam des entrepreneurs en construction concernés.

Avec La Presse Canadienne