(Huixtla) Des centaines de clandestins entrés au Mexique dans le but de se rendre aux États-Unis ont commencé à recevoir mercredi des documents légalisant leur présence pour trente jours sur le sol mexicain, mais ils poursuivent leur progression vers le nord.

Il s’agit d’une « caravane » de plusieurs milliers de migrants, pour la plupart des Vénézuéliens, dont beaucoup en famille, qui s’est mise en route lundi depuis le sud du Mexique.

Plus de 650 migrants ont reçu mercredi ce document qui garantit simplement qu’ils peuvent rester au Mexique pendant 30 jours sans craindre d’être expulsés, a-t-on indiqué de source officielle.

Un camp improvisé à Huixtla est leur première étape après un voyage de 40 km depuis Tapachula, à la frontière avec le Guatemala, d’où ils sont partis lundi.

Dans cette ville du sud du Mexique campent des dizaines de milliers de migrants sans papiers en provenance d’Amérique centrale, en attendant que les autorités mexicaines, débordées, leur délivrent des visas temporaires.

Heidi Mardem, une Vénézuélienne de 36 ans, semble épuisée. Elle est enceinte et dit n’avoir pas d’argent.

« Ce qu’on veut, c’est notre visa pour partir et s’ils ne nous donnent pas de visa, alors qu’ils nous donnent un papier nous garantissant qu’on ne va pas être expulsés », a-t-elle dit à l’AFP.

Les migrants se dirigent vers les États-Unis, à plus de 3000 km plus au nord, au moment où Los Angeles accueille le Sommet des Amériques avec la question migratoire notamment à l’ordre du jour.

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a refusé d’y participer en raison de la décision des organisateurs d’exclure Cuba, le Nicaragua et le Venezuela. Le Mexique est représenté par son ministre des Affaires étrangères.

Le président américain Joe Biden espère conclure lors de ce sommet un accord de coopération régionale sur l’immigration, un enjeu majeur de politique intérieure à l’approche des élections de mi-mandat.

Les « caravanes » de migrants qui traversent le Mexique sont des sujets de tensions avec les États-Unis depuis l’époque du président américain Donald Trump (2017-2021).

Le nombre de personnes cherchant à entrer aux États-Unis après avoir fui la pauvreté et la violence en Amérique centrale et à Haïti est en hausse constante depuis des mois.