L’idée de prolonger les heures d’ouverture dans certains bars de Montréal soulève beaucoup d’opposition chez les citoyens, depuis l’annonce d’éventuels projets pilotes par la mairesse Valérie Plante, lundi. Quelques lecteurs de La Presse y voient tout de même une « bonne idée », pour autant que l’offre en transport collectif soit également adaptée.

La nuit, on dort

Non, je ne suis pas d’accord, notamment pour la tranquillité et la sécurité du voisinage. La nuit, c’est fait pour dormir. De plus, prolonger les heures d’ouverture des bars jusqu’à 6 h inciterait davantage les gens à boire, et donc, risquerait des débordements à la sortie. Comment ces gens vont rentrer à la maison ? Le métro est fermé. Imaginons qu’ils prennent leur voiture. Ce n’est pas une bonne idée.

Louise Bélanger

Et pour rentrer ?

Si on permet l’ouverture au petit matin pour les bars, qu’en est-il pour le transport au retour ? Le métro n’est pas ouvert en tout temps, les autobus sont réduits. Y aura-t-il plus de chauffards ivres au volant de leur voiture ?

France Larose

Moins d’urgence

À mon sens, c’est sûrement une bonne idée, car en fermant plus tard, il n’y aurait plus d’empressement à consommer plus à l’approche de l’heure de fermeture. De plus, il n’y aurait aucun achalandage à la sortie, suscitant les bagarres.

Gilles Bisaillon

Une balance des inconvénients

Ce n’est absolument pas une bonne idée qu’ont les autorités souhaitant la prolongation la nuit des heures d’ouverture. La quiétude des résidants vaut beaucoup plus que cette tentative de « renflouer » les coffres des propriétaires de bar à la suite de la cruelle pandémie que chacun vient de vivre.

Jacques Sideleau

Patrouille continue

Il faudrait surtout que la Ville patrouille de façon continue pour empêcher les attroupements dans les zones résidentielles. Pour le moment, notre seul recours est le 911, ce qui est inefficace. Le temps que les agents se présentent, les fêtards ont fui.

José Torres

Implantation progressive

L’idée est bonne, mais risque de coûter la vie à certaines personnes. J’irais donc très progressivement et avec une surveillance policière accrue dans les bars désignés.

Jean Beaudoin

À n’y rien comprendre

Montréal se démène comme il peut avec des fusillades et des meurtres survenant régulièrement à la fermeture des bars et pendant ce temps, l’administration Plante offre comme solution de vouloir une plus grande accessibilité aux commerces de la nuit, pour que Montréal soit plus festif. C’est à n’y rien comprendre !

Pierre-Louis Rivest

La circulation d’abord

Il se passe déjà assez d’embêtements partout sans qu’on ajoute le facteur alcool. Selon moi, ça dégénérerait encore plus. Finir les travaux commencés et faire disparaître les cônes orange aurait plus d’impact pour ramener les gens au centre-ville.

Sylvie Sauvé

Étaler les sorties

Je suis absolument d’accord avec une telle initiative. Les problèmes liés à la tranquillité publique surviennent généralement à l’heure de la fermeture des bars quand tous les gens éméchés sortent en même temps sur la voie publique et forment alors des attroupements dégénérant souvent en bagarres. En prolongeant les heures d’ouverture, on étale la sortie de la clientèle sur plusieurs heures, ce qui diminue les risques de dérapage soudain à 3 h du matin.

Simon Cadotte

Réguler le bruit

Pourquoi ne pas prolonger le tout ? Quant à moi, le problème vient surtout du bruit. Je profiterais de l’occasion pour réglementer le nombre de décibels permis, comme en Europe ! Personne n’a besoin d’autant de décibels dans les bars.

Myriam de Lorimier

Des exceptions pour dynamiser

La ville de Montréal doit demeurer un endroit où l’on aime résider, et pas seulement travailler ou faire la fête comme à Toronto. Je suis pour le maintien des heures de fermeture à 3 h, quoiqu’on puisse envisager des week-ends exceptionnels de fête 24 h sur 24 de temps à autre au centre-ville, pour le dynamiser.

Isabelle

Une ville plus inclusive

Je ne suis pas d’accord, mais pas du tout. Si c’est tout ce que l’on a trouvé pour relancer le centre-ville, ce n’est pas fort. L’alcool à flots toute la nuit donnera de gros problèmes. Il est temps de revoir le concept de centre-ville de fond en comble. Des espaces piétonniers, de la verdure, moins d’autos, de l’art et des spectacles. Des terrasses pour les 7 à 77 ans. Bref, une qualité de vie. C’est ce que les Montréalais veulent.

Marc Laframboise

Divertir plutôt qu’abrutir

Pour avoir visité des villes où les bars ferment très tard ou pas du tout, c’est assez désagréable d’aller travailler au petit matin et d’avoir à éviter l’infect dégobillage traînant ici et là sur les trottoirs et dans la rue. Est-il possible de dynamiser le centre-ville avec plus d’idées originales ? Pensons plus à divertir les gens plutôt qu’à les abrutir d’alcool.

Chantal Fréchette

Et la pénurie, dans tout ça ?

Je suis très en accord avec cette idée, cependant, on fait déjà face à une importante pénurie de main-d’œuvre au Québec. On a donc tout un défi devant nous avant d’y arriver réellement.

Gilbert Gagnon

Appréhensions et turbulence

Le maintien de l’ouverture des établissements proposant de l’alcool encouragera assurément les gens à prolonger leurs célébrations jusqu’aux petites heures du matin et, du coup, leur consommation. Il est tout à fait logique de projeter une augmentation probable des conséquences, soit la turbulence, la violence, les accidents, sans parler d’autres problèmes touchant à la santé et à la société.

André Robert