Le journaliste chevronné et ex-président du journal Le Droit Pierre-Paul Noreau prendra les rênes du Conseil de presse du Québec dès le 19 mai. La décision a été annoncée lundi par le conseil d’administration de l’institution québécoise.

Pierre-Paul Noreau deviendra jeudi le 10président du Conseil de presse du Québec. Il prend ainsi la relève de la présidente sortante, Paule Beaugrand-Champagne, qui a été à la tête de l’organisme pendant huit ans.

Fondé en 1973, le Conseil de presse du Québec est un organisme privé à but non lucratif qui agit à titre de tribunal d’honneur au sein du monde des médias québécois. Son but : protéger la liberté de la presse et la qualité de l’information dans la province.

« Évidemment, je suis très heureux, très fier, de me retrouver dans une institution comme celle du Conseil [de presse], affirme au bout du fil M. Noreau, un sourire dans la voix. Je pense que même s’il y a des critiques à l’égard du Conseil de presse, c’est [une organisation] extrêmement positive dans le milieu médiatique québécois. »

Une présence, à son sens, d’autant plus importante à l’ère des réseaux sociaux et de la méfiance accrue envers les médias. « C’est un petit réveil, quand un journaliste reçoit une plainte adressée au Conseil de presse, souligne-t-il. Je trouve que ça nous conserve sur nos gardes. Ça nous oblige à garder une qualité, un souci du travail pertinent, bien fait, et qui répond aux meilleurs standards. »

Engagé envers la profession

Pierre-Paul Noreau est originaire de La Tuque. Baccalauréat ès arts de l’Université Laval en poche, il travaille d’abord dans sa ville natale avant d’être embauché comme journaliste par Le Soleil, à Québec. Il y aura notamment été correspondant parlementaire à Ottawa. En 2015, il prend la direction du journal Le Droit de Gatineau.

Très impliqué dans la communauté journalistique, M. Noreau est aussi, depuis 2019, président de la Fondation des Prix Michener, qui visent à soutenir et à encourager le journalisme d’enquête.

Par le passé, M. Noreau a également siégé à divers conseils d’administration, comme celui de News Media Canada, de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, de RecycleMédias et de l’Institut du savoir Monfort.

« La qualité de l’information a toujours été au cœur du travail et des accomplissements de Pierre-Paul Noreau et son leadership n’est plus à démontrer », a déclaré la secrétaire générale du Conseil de presse, Caroline Locher, par communiqué. « Son enthousiasme pour la mission du Conseil et son sourire rassembleur sont contagieux. »

M. Noreau aura fort à faire au Conseil de presse, notamment un redressement financier. Début mai, Paule Beaugrand-Champagne a alerté le monde journalistique sur l’important déficit budgétaire de l’organisme, affirmant même que sa survie était en péril, rapportait Le Devoir. « J’étais bien conscient de ça avant de poser ma candidature et c’est un défi que j’estime être capable de relever, assure M. Noreau. Ça va être ma priorité, et j’ai l’avantage d’avoir, peut-être, un contexte un peu plus favorable, avec le 50anniversaire du Conseil de presse, en 2023. »