Après le crabe, c’est au tour du homard d’afficher des prix exorbitants. Est-ce que cela bouleversera le rituel de la fête des Mères ? Tour d’horizon des pêcheries du Québec qui, de plus en plus, sont devenues une industrie du luxe.

Un petit homard à 35 $

Êtes-vous prêt à payer 35 $ pour un homard d’une livre et quart ?

C’est le prix affiché cette semaine chez IGA : 28 $ la livre ! Pour un homard un peu plus gros, entre une livre et demie et deux livres, il faut compter 30 $ la livre. Metro offre de meilleurs prix. Le petit homard vivant se détaille 25 $ la livre. Mais c’est chez Loblaws qu’il est le moins cher : 23 $ la livre.

Bien sûr, ça va baisser quand la pêche au homard va battre son plein. Mais de combien ?

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Tout indique que le prix du homard québécois va rester élevé cette année.

Tout indique que le prix, déjà record l’an dernier, va rester élevé. Pas aussi inabordable que le crabe des neiges, mais tout de même hors de prix. Assez pour décourager bien des consommateurs et de menacer la tradition du homard à la fête des Mères.

« Pour le moment, la Nouvelle-Écosse est toute seule sur le marché, explique Jean-Paul Gagné, directeur de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP). Là, on va tous sortir en même temps à la fin d’avril. Les choses devraient changer, c’est sûr. Ça va créer une offre supérieure. Normalement, le prix devrait se stabiliser. D’après moi, ça va ressembler au prix de l’année passée. »

En 2021, le prix moyen chez les marchands était de 16 $ ou 17 $ la livre, rappelle M. Gagné.

Mais c’était déjà un prix historique qui a eu une incidence sur la demande locale.

« Au début de la saison, la demande était très forte, dit-il. Après, ça a diminué. À partir du 15 juin, c’était plus difficile. On ne voyait plus le homard dans les circulaires des épiceries. »

Au lieu d’en manger deux, trois fois, peut-être que les gens en ont mangé une fois ou deux.

Jean-Paul Gagné, directeur de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche

Bill Sheehan, vice-président de l’entreprise E. Gagnon et Fils, spécialisée dans le crabe, le homard et les crevettes nordiques, à Sainte-Thérèse-de-Gaspé, croit que cela risque de se reproduire cette année.

« C’est certain qu’avec l’inflation, s’il en reste un peu moins dans les poches du consommateur, à un moment donné, il y a d’autres choix qui vont se faire à l’épicerie et au restaurant », dit-il.

Contrairement au crabe des neiges québécois, massivement exporté à l’international, principalement aux États-Unis et au Japon, le homard est en grande partie vendu et consommé au Québec. « Pour le homard de la Gaspésie, c’est pratiquement 75 % qui sont écoulés sur le marché québécois, vivant ou transformé par la suite », précise M. Gagné.

Dans le cas du homard des Îles-de-la-Madeleine, toutefois, près de 90 % des prises sont vendues aux États-Unis et dans les provinces maritimes, en raison de la demande et de la logistique.

67 jours de pêche

La pêche ouvrira le 23 avril cette année, si les conditions météorologiques sont bonnes. Il n’y a pas de quota pour le homard. Les titulaires de permis ont droit à 235 casiers chacun, parfois plus, qu’ils déposent dans les fonds marins et qu’ils peuvent lever une fois par jour pendant 67 jours sans interruption.

« Après, c’est terminé », indique Bill Sheehan, qui est aussi président de l’AQIP.

Comment se porte la ressource ? Bien. Très bien, même.

Les captures ont atteint un sommet en Gaspésie, l’an dernier, et ont été excellentes aux Îles-de-la-Madeleine. Parce que dans le cas du homard, le réchauffement climatique semble avoir des effets positifs pour le Québec.

« Les scientifiques et les pêcheurs nous disent qu’il y a une augmentation des captures de homard au Québec », souligne François L’Italien, directeur adjoint de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) et membre du collectif Manger notre Saint-Laurent.

« Les perspectives de marché et de quotas sont positives, ajoute-t-il. Il semble qu’il y a un déplacement de certaines populations de homard vers le nord. On peut s’attendre à une augmentation, dans les prochaines années, des captures. Est-ce que ça va se traduire par une diminution des prix ? Faudra voir. »

Chose certaine, cela se traduit par une augmentation des revenus des homardiers et des autres acteurs de l’industrie.

« C’est des bonnes années pour les régions maritimes du Québec et ça me fait plaisir en mautadit que ça aille bien, lance Jean-Paul Gagné, de l’AQIP. Il faut se réjouir de ça. Il faut toujours avoir une pensée pour les travailleurs d’usine. Ils ont droit à une bonne vie. C’est ça qu’on vise : améliorer le sort de tout ce monde-là. »

Une industrie de produits marins de luxe

Quand on pense à la pêche et aux pêcheurs, les images qui nous viennent en tête sont celles de poissons que l’on sort de l’eau. Mais ce n’est pas vraiment le cas au Québec, où la quasi-totalité des prises ne sont pas des poissons, mais des crustacés.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Au Québec, 90 % de la valeur des prises de l’industrie de la pêche se compose de trois espèces : le crabe des neiges, le homard et la crevette nordique.

En effet, environ 90 % de la valeur des prises de l’industrie québécoise de la pêche en eau salée à des fins commerciales se compose de trois espèces : le crabe des neiges, le homard et la crevette nordique.

Les poissons pêchés sont, en gros, les poissons de fond, qui comptent pour 7 % de la valeur des prises, et les poissons de surface, dits pélagiques, le maquereau et le hareng, qui ne représentent que 1,5 %. Mauvaise nouvelle : Pêches et Océans Canada vient de suspendre la pêche au hareng de printemps du sud du golfe du Saint-Laurent et au maquereau bleu parce que les stocks de ces deux espèces sont précaires.

Du côté des mollusques et autres fruits de mer, on récolte aussi, en très petites quantités, le bourgot, le pétoncle géant, le pétoncle d’Islande, l’épineux oursin, ainsi que des palourdes, dont la mactre de Stimpson.

Cette concentration de la production dans les produits de luxe a toutes sortes d’effets sur l’industrie de la pêche ; certains sont positifs, d’autres sont négatifs.

Du côté positif, le fait que les ressources de la mer fournissent aux pêcheurs des produits très demandés, qui appellent des prix élevés, surtout ces dernières années, fait en sorte que la pêche est devenue, au Québec, une industrie très lucrative, ce qui permet aux propriétaires de bateaux et aux pêcheurs de bien gagner leur vie, et peut-être d’améliorer les conditions de ceux et celles qui travaillent à la transformation de ces produits.

Il s’agit d’un juste retour des choses quand on se souvient que des générations de pêcheurs, au Québec, ont vécu dans la misère.

Industrie vulnérable

Par contre, il y a un coût à payer pour ce succès. Les trois productions de crustacés, et surtout le crabe, sont largement exportées et se négocient sur les marchés mondiaux où les prix sont fixés. Cela rend l’industrie vulnérable aux mouvements des marchés et aux aléas climatiques, par exemple une diminution de la ressource ou une chute de la demande, qui pourrait affecter les pêcheurs et les propriétaires.

Cela introduit un élément de risque. « Si, pour toutes sortes de raisons, les marchés internationaux du crabe des neiges en venaient à être défavorables aux pêcheurs et aux industriels du Québec, de quels outils de régulation disposent-ils pour faire face à la musique ? En réalité, aucun », notent Gabriel Bourgault-Faucher et François L’Italien, auteurs d’un rapport de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) sur le prix du crabe des neiges, paru ce mois-ci.

La nature de l’industrie influe également sur les rapports entre l’industrie de la pêche québécoise, en Gaspésie, sur la Côte-Nord et aux Îles-de-la-Madeleine, et le reste de la population du Québec, parce que notre industrie se concentre sur des produits aquatiques de luxe, de plus en plus inaccessibles pour des budgets moyens, ce qui peut être une source de frustration, et inciter à se détourner de ces produits.

François L’Italien, directeur adjoint de l’IREC, et le chercheur Gabriel Bourgault-Faucher ont récemment évoqué la possibilité de concevoir un mécanisme de régulation des prix du crabe et d’allocation des volumes pour le marché québécois, comme on le fait pour le lait ou le sirop d’érable.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

François L’Italien, directeur adjoint de l’Institut de recherche en économie contemporaine

Ce n’est pas normal de vouer des produits à l’exportation, de façon exclusive et unilatérale, et de se voir fixer des prix qui sont en dehors de nos propres moyens.

François L’Italien, directeur adjoint de l’Institut de recherche en économie contemporaine

La propriétaire du restaurant gastronomique Chez St-Pierre, au Bic, Colombe St-Pierre, est du même avis : « Mon principal combat, c’est l’autonomie alimentaire, dit-elle. Pour moi, il n’est pas logique qu’un pays ne nourrisse pas son monde avant de nourrir les autres. Nous, on ne demande pas grand-chose, on demande juste l’opportunité d’avoir accès à ce produit-là qu’on aime : le crabe. »

Autonomie alimentaire

L’autre problème, en effet, c’est qu’il est difficile de compter sur la pêche pour contribuer aux efforts d’autonomie alimentaire. Ce n’est pas avec du homard ou du crabe des neiges qu’on peut nourrir les familles québécoises, d’autant que la pêche se concentre sur une courte période dans l’année. On peut alors se demander si on ne devrait pas aussi pêcher autre chose. Mais la vérité, c’est qu’il n’y a pas beaucoup d’espèces de poissons accessibles en quantité dans nos eaux qui pourraient combler des besoins.

« Je pense que s’il y avait tant d’autres choses que ça à pêcher, on en pêcherait aussi », affirme l’océanographe Guillaume Werstink. « Déjà, les Québécois ne sont pas de gros consommateurs de produits marins. Un Québécois moyen va consommer 8 kg de produits de la mer par année. Et dans ces 8 kg, il va y avoir 90 % de saumon. Alors qu’un Espagnol, un Français ou un Belge vont consommer peut-être 25, 30 kg par année. »

M. Werstink, cofondateur de Chasse-Marée, jeune pousse de Rimouski qui souhaite valoriser la richesse des produits du Saint-Laurent, ajoute : « On n’a pas forcément cette culture de consommation de produits de la mer. Pourtant, il y a plein de belles choses qui sont pêchées. »

PHOTO FOURNIE PAR GUILLAUME WERSTINK

Guillaume Werstink, océanographe et cofondateur de la jeune entreprise Chasse-Marée, à Rimouski

Outre le crabe, le homard et la crevette, qui sont les gros volumes, il y a plein de sous-espèces aussi qui sont de grande valeur. Je pense au bourgot et à la mactre de Stimpson. C’est des produits que le monde entier nous envie.

Guillaume Werstink, océanographe et cofondateur de la jeune entreprise Chasse-Marée

La mactre de Stimpson, par exemple, est exportée à 98 %, principalement au Japon, où ce mollusque est très prisé.

« Pourquoi les gens ne la consomment-ils pas ? lance Guillaume Werstink. Probablement qu’ils la connaissent peu. Probablement qu’elle a été peu mise en valeur aussi. Si on arrive à la démocratiser un peu plus et à la présenter différemment, probablement que les gens vont vouloir, par curiosité, l’essayer et l’apprécier. »

Il cite aussi le bourgot qui, dit-il, « se mange autrement que dans la saumure et le vinaigre ».

PHOTO FOURNIE PAR GUILLAUME WERSTINK

Conserve sous forme de tapas à partager de chez Chasse-Marée, qui sera commercialisée en juin

« Nous, chez Chasse-Marée, notre marché est 100 % québécois, enchaîne l’océanologue. On est une petite unité de transformation. On ne mise pas du tout sur le volume, on mise sur la qualité. Ce qu’on veut faire, c’est développer des produits qui n’existent pas sur notre marché et qui vont permettre aux gens de les goûter différemment. On a développé des conserves, un peu à l’espagnole, sous forme de tapas à partager. On va les commercialiser en juin. »

François L’Italien salue cette initiative et souhaite que d’autres puissent voir le jour. « Est-ce qu’il n’y a pas une autre manière de voir l’activité économique des pêches, peut-être en misant davantage sur la valeur ajoutée ? demande-t-il. Est-ce qu’on ne pourrait pas développer des filières de produits transformés, comme Chasse-Marée, qui essaie de faire mieux avec moins ? »

437 millions

Valeur préliminaire des débarquements de poissons et de fruits de mer au Québec, en 2021

Source : ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec

Mangeriez-vous du phoque ?

Si le crabe des neiges est très cher, seriez-vous tenté de vous rabattre sur une autre ressource des eaux du Saint-Laurent : le phoque ?

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Réjean Vigneau, chasseur de phoques et propriétaire de la boucherie Côte à Côte, à Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine

Dépêchez-vous ! Il n’y en a pas beaucoup. La récolte n’a pas été très bonne cette année.

« La pêche a duré deux semaines, explique le directeur de l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec, Gil Thériault. Le problème, c’est que les phoques s’en vont. Après, les glaces se défont et dérivent, et les gens commencent à se préparer à la pêche au crabe et à la pêche au homard. »

Résultat : seulement 1300 phoques – sur un objectif de plus de 3000 – ont été capturés. Pas assez pour alimenter un réseau que l’industrie du phoque 2.0 tente de bâtir depuis une quinzaine d’années, après les campagnes de boycottage des produits du phoque des États-Unis et de l’Europe.

Grosse différence entre les crustacés et les phoques : les premiers entrent dans des casiers installés par les pêcheurs, attirés par des appâts ; les seconds, il faut les chasser et leur courir après.

Il y a une autre différence. Le crabe est en général acheté déjà cuit, le homard se met facilement dans l’eau bouillante, tandis que le phoque demande pas mal de préparation.

Il faut aussi comprendre que l’industrie du phoque est de toute petite taille. Quelques milliers de bêtes, au mieux. Par comparaison, la récolte de la chasse au cerf de Virginie a été de 52 862 têtes, en 2021.

« Ça va pas ben », laisse tomber Réjean Vigneau, chasseur et copropriétaire de la boucherie Côte à Côte, à Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine, la seule de la province spécialisée dans les produits du phoque, aussi appelé loup-marin.

« Il ne nous en reste plus », ajoute-t-il, en parlant des carcasses de phoque écoulées sur le marché.

« Le phoque du Groenland, on n’a pas pu le chasser à cause des conditions de glace, et des bateaux qui sont de moins en moins nombreux parce qu’ils veulent se préparer pour la pêche au crabe, qui est pas mal plus payante que la chasse au loup-marin. On essaye de regarder comment on pourrait s’organiser », ajoute-t-il, laissant entendre qu’il y aurait peut-être moyen d’acheter des phoques aux pêcheurs de la Nouvelle-Écosse.

Sur l’île Brion, une réserve écologique, plantée à 16 km des Îles-de-la-Madeleine, Québec a permis, en janvier, pour la deuxième année consécutive, la chasse au phoque gris sur une petite plage.

« De l’autre bord, sur l’autre plage, où il y avait de 3000 à 4000 phoques, on ne pouvait pas y aller, parce que le ministère de l’Environnement veut protéger l’île », souligne le boucher Réjean Vigneau, qui est le seul, au Québec, à détenir un permis de transformation de l’animal.

Ça fait 15 ans qu’on travaille fort pour créer un marché, pour que les restaurateurs nous fassent confiance et tout. Et manquer de matière première en plein mois d’avril, c’est du jamais-vu. J’espère qu’ils vont continuer à nous faire confiance pour les autres années.

Réjean Vigneau, boucher

Chasse tardive

Selon Gil Thériault, de l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec, le problème, c’est l’ouverture tardive de la chasse.

Deux espèces sont principalement chassées au Québec. La première, le phoque gris, gros mangeur de morue, peut peser jusqu’à 350 kg. Les dernières estimations font état de plus de 400 000 têtes dans les eaux de l’est du Canada.

La seconde, le phoque du Groenland, est moins grosse, de 130 à 150 kg, mais plus nombreuse : 7,6 millions d’individus. Les phoques du Groenland passent l’été dans l’Arctique canadien et au Groenland et migrent ensuite, pour la plupart, vers le sud, dans le Golfe ou dans les eaux du sud du Labrador et du nord de Terre-Neuve, où a lieu la mise bas.

Pêches et Océans Canada attend que 80 % des phoques soient sevrés pour ouvrir la chasse.

« Pour être franc, depuis qu’ils ont arrêté la chasse au blanchon, aux Îles-de-la-Madeleine, c’est très difficile pour les Madelinots de chasser parce qu’ils attendent trop longtemps avant d’ouvrir la chasse, explique M. Thériault. La fenêtre de chasse est déjà assez mince à cause des conditions météo et de la nature de la chasse elle-même, qui est une chasse sauvage. Quand, en plus, le Ministère met des dates assez tardives d’ouverture de la chasse, ça empêche carrément les Madelinots de chasser. »

Dans l’assiette

À Montréal, on trouve du phoque congelé en filet, saucisse, merguez, saucisson sec ou terrine dans certaines poissonneries, comme La Mer et Fou des Îles, et au menu de quelques restaurants. « Le but premier est de faire découvrir aux clients ce produit-là qui est peu connu, explique Gabriel Normand, responsable de cuisine chez Perles & Paddock. C’est sûr que ce n’est pas le plus accessible. C’est quand même quelque chose de ferreux et iodé en même temps. » Au restaurant Les Îles en ville, Ginette Painchaud utilise le loup-marin dans ses plats cuisinés. « Je ne fais pas des grandes recettes gastronomiques avec le loup-marin, précise-t-elle. Moi, je vais faire de la lasagne de loup-marin, du chili. Des fois, je vais faire un ragoût. Mais c’est tellement difficile d’en avoir. On ne peut pas en avoir de frais, pour commencer, il faut tout le temps en avoir de congelé. Et c’est quelque chose qui ne se garde pas parce que c’est une viande qui n’a pas d’agents de conservation. » Colombe St-Pierre, la nouvelle coach de l’émission Les chefs !, compte aussi en mettre à son menu. « Le phoque fait l’objet de préjugés qu’on doit briser, avance-t-elle. Ça fait partie des ressources du Saint-Laurent et de notre patrimoine culinaire. Il y a toute une histoire derrière la viande de phoque. Ça va être important de le remettre sur nos tables. »