(Québec) Les conducteurs âgés de 75 ans n’ont maintenant plus à se soumettre à des examens médicaux et visuels, a annoncé mardi la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

Cette clientèle devait auparavant faire remplir un rapport d’examen médical par un médecin, ainsi qu’un rapport d’examen visuel par un ophtalmologiste ou un optométriste.

Elle devra dorénavant fournir une autodéclaration médicale, a annoncé dans un communiqué la SAAQ, qui explique vouloir améliorer son service à la clientèle en réduisant la bureaucratie.

« Cette façon de faire réduira la pression sur le système de santé tout en améliorant l’expérience client par la simplification des démarches », peut-on également lire dans le communiqué.

Les personnes dont l’état de santé nécessite un suivi, et celles âgées de 80 ans ou plus, devront continuer de se soumettre à des examens médicaux et visuels pour que soit vérifiée leur aptitude à conduire, précise la SAAQ.

La société d’État se défend d’agir au détriment de la sécurité routière, affirmant que les personnes âgées de 75 ans (elles sont 55 000 par an) constituent une clientèle « très majoritairement apte à conduire ».

Au cours des dernières années, moins de 2 % d’entre elles ont vu leur permis de conduire suspendu à la suite d’un examen médical ou visuel.

« Les Québécois vivent plus longtemps ; […] les conducteurs âgés de 75 ans sont en meilleure santé que par le passé », a déclaré le président et chef de la direction de la SAAQ, Denis Marsolais.

« La nouvelle façon de faire ne sera pas mise en œuvre au détriment de la sécurité routière, mais plutôt dans un souci d’améliorer notre efficacité et notre service à la clientèle », a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre des Transports, François Bonnardel, a fait valoir l’importance de soulager le réseau de la santé québécois, qui a été « grandement sollicité au cours des derniers mois ».

« En augmentant l’efficacité de nos contrôles médicaux, nous pouvons mieux identifier les conducteurs qui représentent un risque et ainsi veiller à ce que la sécurité demeure la priorité sur nos routes », a-t-il soutenu.