Le directeur général des élections du Canada, Stéphane Perrault, est prêt à agir afin que des groupes d’extrémistes ne puissent plus être reconnus comme partis politiques, un privilège qui leur facilite présentement l’obtention de listes contenant les noms et adresses d’électeurs et leur permet de profiter d’exemptions fiscales.

Stéphane Perrault a signifié à des députés fédéraux qu’il était en préparation de mesures de protection en ce sens.

L’année dernière, le ministre responsable d’Élections Canada, Dominic LeBlanc, a demandé au directeur général des élections de s'attaquer au problème après qu’il ait été démontré que des organisations faisant la promotion du racisme, de l’antisémitisme ou de l’homophobie avaient la possibilité de profiter de certains avantages dédiés aux partis politiques.

Par exemple, le Canadian Nationalist Party, un parti d’extrême-droite basé dans la région de Toronto qui fait la promotion d’un État dominé par des Canadiens d’origine européenne, a été reconnu comme parti politique au Canada en 2019.

Lors d’une réunion du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre des communes, le député libéral Ryan Turnbull a interrogé le directeur général des élections sur la possibilité pour des groupes suprémacistes de jouir de certains privilèges en vertu de la loi électorale. 

Stéphane Perrault a répondu qu’il s’agissait pour lui d’une source d’inquiétude et a indiqué qu’il soumettrait des recommandations le mois prochain au Parlement. Il songe notamment à resserrer les critères pour qu’une organisation puisse être reconnue comme parti politique.

Les propositions de Stéphane Perrault devraient aussi contenir des mesures pour faciliter le vote en régions éloignées. Des Premières Nations ont fait état, dans certains cas, d’une impossibilité d’accéder à des bureaux de scrutin.