(Québec) La traverse Québec-Lévis, qui fait office de « troisième lien » entre les deux rives, sera encore privée d’un bateau pour plusieurs mois, annonce la Société des traversiers du Québec (STQ).

La STQ fait valoir « des circonstances hors de son contrôle ». Elle impute la situation à la pénurie de main-d’œuvre.

« Bien que le deuxième navire soit présentement disponible pour l’opération, la traverse Québec-Lévis est forcée de composer, depuis novembre dernier, avec une pénurie importante de main-d’œuvre et doit optimiser les ressources en place afin de s’assurer d’offrir le service à la population », indique un communiqué de la Société.

La traverse Québec-Lévis fonctionne habituellement avec deux navires. L’un d’eux a toutefois été retiré au printemps dernier pour être réaffecté à L’Isle-aux-Coudres.

Au départ, le retour du deuxième navire était annoncé pour septembre. Il est depuis sans cesse repoussé. La STQ évoque désormais un retour à la normale au mois de juin prochain.

« La vague actuelle de COVID-19 a forcé l’annulation de formations obligatoires en centre d’enseignement, empêchant ainsi la STQ d’avoir à ce jour le nombre minimal de membres d’équipage qualifiés requis pour pouvoir opérer le deuxième navire selon les règles de Transports Canada », écrit-elle.

« Manque de leadership »

L’organisme Accès transports viables a dénoncé la situation. Il estime que le gouvernement « manque de leadership » avec ses traversiers.

« Bris, remplacements, pénurie de main-d’œuvre… les déboires s’acharnent sur nos traversiers, notamment sur la traverse Québec-Lévis », dénonce Étienne Grandmont, directeur général de l’organisme.

« Il serait temps que l’on sente du leadership de la part du gouvernement, qui semble parfois en mode “gestion de la décroissance”. »

Environ 300 000 véhicules automobiles et 100 000 vélos utilisent la traverse chaque année.