Plus de 220 000 étudiants-athlètes pourront reprendre leurs activités dès lundi

Après un mois à l’arrêt, des centaines de milliers de jeunes sportifs québécois pourront reprendre l’entraînement en groupe le 31 janvier.

Ils seront toutefois limités à 25 personnes à la fois et ne pourront pas encore participer à des matchs, à des compétitions ou à des tournois. Mais le président du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), Gustave Roel, est confiant : « La première étape avant un match, c’est l’entraînement. »

La reprise des activités sportives intérieures est, pour le moment, réservée aux moins de 18 ans et aux étudiants-athlètes dans le cadre d’activités parascolaires. Les adultes, eux, devront attendre l’annonce de nouveaux assouplissements avant de fréquenter gyms et centres sportifs.

« Pour nous, c’est une bonne nouvelle, une première amorce vers un retour à une certaine normalité », dit Gustave Roel.

On réclamait depuis longtemps de permettre aux jeunes de se retrouver en équipe pour pouvoir faire du sport de façon sécuritaire, et pour aussi leur donner le goût de revenir dans un établissement d’enseignement.

Gustave Roel, président du Réseau du sport étudiant du Québec

« Occasion positive »

Après un automne quasi normal où les jeunes athlètes ont pu s’entraîner et participer à des matchs et des compétitions, l’année sportive 2021 s’est brusquement terminée fin décembre avec l’annulation de toutes les activités au calendrier. Si les athlètes inscrits dans un programme sports-études ont pu reprendre l’entraînement lors du retour en classe le 17 janvier, tous les autres attendaient encore le feu vert de Québec pour sauter dans l’arène. Selon le RSEQ, plus de 220 000 étudiants-athlètes pourront reprendre leurs activités.

Et la reprise de l’entraînement est, en soi, une « occasion positive » pour les jeunes athlètes, insiste Gustave Roel. « Ça fait presque un mois et demi qu’ils sont en arrêt », dit-il. Il n’aurait pas été logique, ajoute-t-il, de reprendre immédiatement la compétition puisque beaucoup d’entre eux ne sont pas prêts. La limite de 25 personnes par groupe ne posera pas de problème pour la majorité des activités, dit M. Roel.

En conférence de presse mardi, le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, a indiqué « qu’idéalement », les athlètes devraient porter un masque pendant les activités sportives. Il n’en fait toutefois pas une condition à la reprise des activités.

Des jeunes témoignent

Catherine Champagne, équipe de basketball Dynamiques, cégep de Sainte-Foy

PHOTO STEVE ROY, FOURNIE PAR LE CÉGEP DE SAINTE-FOY

Catherine Champagne

« Je suis vraiment contente qu’on puisse au moins recommencer à s’entraîner. Ça donne espoir pour la reprise des matchs. On croise les doigts pour que ça continue à bien aller, mais en attendant, ça fera simplement du bien de pouvoir revoir les filles de mon équipe. Je suis rouillée ! Les entraînements à la maison, ce n’est pas vraiment comparable aux entraînements en gang. Hier, je faisais des lancers seule à mon panier, ça faisait trois ou quatre semaines que je n’avais pas touché à un ballon… Je suis déçue que les matchs et tournois ne reprennent pas tout de suite, mais en même temps, il faut d’abord se remettre en forme pour éviter les blessures. »

Zachary Bérubé, Club de taekwondo de Sainte-Foy

PHOTO FOURNIE PAR ZACHARY BÉRUBÉ

Zachary Bérubé

« Je suis content de reprendre l’entraînement, même si je suis un peu déçu de ne pas reprendre la compétition. C’est quand même pour ça qu’on s’entraîne… Au moins, on va pouvoir s’entraîner de façon plus concrète en attendant. Je ne suis pas trop rouillé, je m’entraîne environ six jours sur sept. On est quelques-uns à avoir moins de 18 ans, mais la majorité des membres du club sont plus vieux. Éventuellement, on pourra tous se voir. »

Évelyne Choquet, club de gymnastique Gym-Plus, Mirabel

PHOTO SÉBASTIEN PRINCE, FOURNIE PAR ÉVELYNE CHOQUET

Évelyne Choquet

« Les nouvelles annonces ne changent pas grand-chose pour moi puisqu’au programme sport-études, j’avais déjà repris l’entraînement le 17 janvier. Mais j’aurais vraiment aimé qu’on permette les compétitions en février. Les compétitions me permettent de pousser plus loin, de m’améliorer, d’être fière de moi. Au hockey, ils ont des matchs toutes les semaines, mais en gymnastique, on a peu de compétitions, peut-être seulement trois dans l’année. En plus, il y a peu de contacts entre nous. Ça me fâche que tous les sports, individuels ou en équipe, soient traités de la même façon. »

Gabrielle Leclerc, club de Taekwondo Performance, Trois-Rivières

PHOTO ÉRIC DUQUETTE, FOURNIE PAR GABRIELLE LECLERC

Gabrielle Leclerc

« Heureusement, j’ai pu m’entraîner avec ma sœur et j’ai un bon coach. Maintenant, je pourrai m’entraîner avec d’autres personnes, comme avant. On est une douzaine d’athlètes dans mon club. Mais c’est sûr que la motivation n’est pas la même sans les compétitions. Dans d’autres pays, ils n’ont jamais vraiment cessé l’entraînement, alors c’est sûr qu’ils ont une longueur d’avance sur nous. Normalement, je consacre de 12 à 15 heures par semaine. J’ai commencé à l’âge de 6 ans, j’en ai 17 aujourd’hui. Bref, ce sont de bonnes nouvelles parce que le sport, ce n’est pas qu’une passion, c’est quelque chose dont a vraiment besoin dans notre vie. »

À compter du 31 janvier :

  • Activités intérieures de sports au civil ou de loisirs, y compris les cours, autorisées pour les jeunes de moins de 18 ans.
  • En milieu scolaire, les étudiants-athlètes (même s’ils sont âgés de plus de 18 ans) auront accès aux plateaux d’entraînement.
  • Activités limitées à 25 personnes.
  • • Ni matchs, ni compétitions, ni tournois. Entraînements uniquement.
  • Passeport vaccinal obligatoire pour les personnes de 13 ans et plus.
  • Activités extérieures de sports et de loisirs permises sans restriction.