Plus de deux ans après l’adoption d’un règlement encadrant les animaux domestiques ayant fait l’objet de vifs débats à Montréal, le nombre de plaintes visant des chiens agressifs et mordeurs est en baisse.

Les animaux dangereux qui ont été euthanasiés sont aussi moins nombreux que l’année précédente.

C’est ce qui ressort du bilan en matière de gestion animalière, qui sera déposé lundi prochain au conseil municipal.

En 2020, les agents de prévention ont traité 256 plaintes concernant des chiens agressifs et 228 cas de morsures, alors qu’ils avaient été appelés en 2019 pour 287 chiens agressifs et 251 incidents de morsures.

Neuf de ces chiens ont été visés par un ordre d’euthanasie l’année dernière, et six ont été effectivement euthanasiés.

En comparaison, en 2019, le rapport de la gestion animalière faisait état de 24 ordres d’euthanasie et de 13 chiens euthanasiés à la suite d’interventions.

Plus de 700 constats d’infraction remis

Parmi les autres données dévoilées dans le rapport sur la gestion animalière, on apprend que la Ville a exigé le port de la muselière-panier pour 30 chiens en raison de leur comportement inquiétant, et que 31 chiens ont été déclarés « potentiellement dangereux », ce qui oblige leurs gardiens à se procurer un permis spécial de garde et à respecter des conditions particulières (incluant le port de la muselière-panier et une laisse de 1,25 mètre maximum).

Les équipes responsables ont remis, en 2020, 756 constats d’infraction à des propriétaires de chiens, comparativement à 1060 en 2019.

Le règlement encadrant les animaux domestiques, entré en vigueur à l’été 2018, prévoit notamment que les propriétaires de chiens potentiellement dangereux doivent prouver qu’ils n’ont pas de casier judiciaire.

En cas de plainte, un chien jugé « dangereux », à la suite de son évaluation par un expert, peut être euthanasié dans les 48 heures.

Le règlement ne vise cependant aucune race de chien en particulier.