Des dizaines de manifestants ont bloqué le chemin de fer du Canadien National (CN) à Saint-Lambert samedi, avant d’être dispersés par les policiers. Les protestataires souhaitaient afficher leur soutien à la nation autochtone Wet’suwet’en, qui s’oppose au passage du projet de gazoduc Coastal GasLink sur leur territoire.

Les manifestants avaient érigé des banderoles sur une corde, et disposé des petits amas de bois sur la voie ferrée dès samedi matin. Ils se réchauffaient auprès d’un feu qui crépitait dans un baril.

En début d’après-midi, les policiers du Service de police de la Ville de Longueuil (SPAL) sont intervenus afin de disperser les manifestants.

« On a eu des contacts avec les individus. Finalement, après l’intervention des négociateurs du SPAL, les individus sont partis de leur propre chef », a déclaré l’agent Jean Boucher, porte-parole du SPAL.

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Les policiers du Service de police de la Ville de Longueuil (SPAL) sont intervenus afin de disperser les manifestants.

Vers 15 h, plus personne ne se trouvait sur les voies ferrées.

« Nous bloquerons des infrastructures de transport essentielles à l’économie canadienne tant que la GRC [Gendarmerie royale du Canada] sera sur le territoire des Wet’suwet’en et que la construction du gazoduc Coastal GasLink se poursuivra », avait affirmé plus tôt par voie de communiqué, Marianne Côté, une militante du groupe Anticolonial Montréal, rapporte le Journal de Montréal.

Le train de banlieue exo, qui circule sur cette voie ferrée, n’a pas été affecté par le blocage, puisqu’aucune offre de transport n’est disponible la fin de semaine.

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Les manifestants se réchauffaient auprès d’un feu qui crépitait dans un baril.

Cet évènement survient un peu plus d’une semaine après qu’une quinzaine de personnes aient été arrêtées par la GRC à proximité de Houston, en Colombie-Britannique, lors d’une manifestation en soutien à la nation Wet’suwet’en. Parmi eux se trouvaient deux journalistes, qui étaient sur place pour couvrir l’évènement.

Rappelons qu’une crise ferroviaire avait marqué le pays à l’hiver 2020, alors que plusieurs communautés autochtones et groupes militants à travers le pays bloquaient des voies ferrées. Ils souhaitaient faire valoir leur désaccord envers la construction du projet Coastal GasLink, un gazoduc de 670 kilomètres de la société TC Energy, qui traverse les terres du peuple Wet’suwet’en.