(Montréal) Les contrôleurs routiers reviennent à la charge avec leur demande d’être armés, pour leur protection et celle du public.

Leur syndicat, la Fraternité des constables du contrôle routier, veut aussi que les contrôleurs routiers passent sous l’autorité du ministère de la Sécurité publique plutôt que sous celle de la Société de l’assurance-automobile du Québec (SAAQ).

Ces contrôleurs routiers sont ceux qui font l’inspection des véhicules lourds, interceptent les véhicules qui transportent des charges mal arrimées, contrôlent les émissions polluantes des véhicules lourds, examinent les documents requis des conducteurs de véhicules lourds et s’assurent que le transport scolaire et par taxi soit fait de façon sécuritaire, selon la SAAQ.

Leur syndicat, rattaché à l’Alliance de la fonction publique du Canada section Québec, qui est elle-même affiliée à la FTQ, plaide pour que ses 300 membres puissent mieux se protéger au travail, eux qui sont confrontés à des conducteurs agressifs ou à de l’intimidation.

« Chaque jour, nous faisons face à des individus malveillants qui profitent du fait que nous sommes littéralement désarmés pour nous manquer de respect et nous intimider. Il faut agir maintenant avant qu’un drame se produise », a lancé Éric Labonté, président de la Fraternité des constables du contrôle routier.

En mai dernier, un rapport du Comité consultatif sur la réalité policière recommandait d’ailleurs d’« entreprendre des chantiers de travail formels sur la gouvernance et le statut des constables spéciaux, des contrôleurs routiers et des agents de la faune dans l’écosystème québécois de la sécurité publique ».

Des contrôleurs routiers doivent d’ailleurs manifester, mardi, devant les bureaux de la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault, sous le thème « au pays des licornes, il n’y a pas de danger ».